L’auditorat militaire de Butembo poursuit ses enquêtes sur des crimes graves des droits de l’homme commis par les Forces armées de la RDC (FARDC) et des policiers entre 2019-2021 dans la partie Sud de Lubero. Débutées depuis mardi 27 juillet, ces enquêtes concernent également les membres des différents groupes armés, et des auteurs des graves violations.
Au premier jour, 23 personnes parmi lesquelles 12 victimes dont 2 femmes, et 11 témoins ont été entendues sur procès-verbal par six enquêteurs de la justice militaire y compris des magistrats et inspecteurs militaires.
La mutinerie des militaires du 31 161e bataillon des FARDC au mois d'août 2020 dans la zone, est l’un des incidents ciblés par ces enquêtes.
Plusieurs atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire attribuables aux membres des forces de défense auraient été commises lors de cet évènement.
Ces auditions ont concerné des cas d’exécution sommaire, des blessures par balles, des actes de torture, de pillage, de destruction des biens et d’extorsions attribuables aux miliaires du 3401e régiment, 34 161e bataillon des FARDC, et des éléments du commissariat de la police nationale congolaise de Kirumba.
La société civile locale, qui salue ces activités, dit attendre de voir qu’une bonne justice soit rendue aux victimes. Elle en appelle à la mobilisation des victimes.
Cette mission d’investigation facilitées et financée par le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’Homme (BCNUDH) durera sept jours.