Le Groupe de treize (G13) personnalités politiques déplorent qu’une année après le lancement de son appel, le manque de consensus auprès des forces sociopolitiques sur notamment les prochaines élections subsiste. Dans une déclaration mardi 13 juillet à Kinshasa, le G13 se dit vivement préoccupé par les conditions sociopolitiques et économiques qui prévalent en République démocratique du Congo (RDC), et dénonce certaines initiatives susceptibles à replonger le pays dans la crise.
Ils dénoncent notamment l’option du gouvernement tendant à conditionner la tenue des élections au recensement de la population.
Conditionner les élections par le recensement de la population relève manifestement des calculs politiques trop osés, qui visent à retarder la tenue des élections dans le délai constitutionnel, affirme le G13.
Delly Sessanga, Jacques Djoli, Daniel Mukoko Samba et tant d’autres estiment qu’une proposition de loi dite de verrouillage de l’accès à certains postes régaliens, pollue inutilement le débat public au point d’exhumer les vieux démons de la division.
Pour eux, la loi Tshiani sur la « Congolité » risque de remettre en cause les préalables de l’ordre politique républicain construit dans le cadre des Accord de Lusaka, de Sun City et de la Constitution de 2006.
Le G13 déplore à cet effet que ces sujets fondamentalement clivant soient malicieusement ramenés dans le débat comme des préalables, mieux des embuches a la tenue des élections.
Sur le plan économique et social, le G13 fait observer que les congolais s’impatientent de voir se concrétiser la promesse du changement après l’alternance politique gagnée en décembre 2018.
Et sur le plan sécuritaire, la prolongation continue de l’état de siège témoigne de la persistance de l’insécurité dans l’Ituri et le Nord-Kivu.