Un malaise a été observé jeudi 1er juillet, après un incident survenu au cours d'une audience au sein de l'appareil judiciaire de Kalemie dans la province du Tanganyika. Le président du tribunal de grande instance a été sommé par le premier président de la cour d’appel d’interrompre l’audience qu’il présidait, pour avoir repris du service sans en aviser au préalable sa hiérarchie.
Il s’agit d’une seconde suspension que le premier président de la cour d'appel a infligée au président du tribunal de grande instance de Kalemie, au terme de la première. Cette fois-ci, la mesure a provoqué la colère des avocats du barreau.
Le bâtonnier Alex Kabinda Ngoy parle d'un "malentendu" :
« Le magistrat qui siégeait était déjà sous le coup d’une interdiction. Les avocats ne le savaient pas. Pendant qu’il siégeait, le magistrat a été demandé de pouvoir quitter la salle d’audience. Les avocats qui ne savaient pas ont réagi d’une certaine façon. Maintenant que l’information est donnée : ce qui se passe entre les magistrats. Mais ce qui se passe chez les avocats, c’est ça qui nous concerne. Et donc, nous avons, en tant que bâtonnier, demandé aux avocats de regagner leurs cabinets respectifs de faire le travail en laissant que le déroulement des audiences soit organisé par les autorités judiciaires et demain, nous serons en audience ».
Le barreau du Tanganyika compte 136 avocats.
« Je pense qu’il faut qu’il y ait un cadre de concertation entre nous-avocats, les magistrats du Parquet comme les magistrats assis - pour que nous nous concertions sur la bonne administration de la justice », a conclu le bâtonnier