La coordination de la protection civile a appelé jeudi 13 mai à Beni, la population à renforcer sa collaboration avec l’armée pendant ce "moment crucial" de l’état de siège.
Pour le coordonnateur de cette structure, Jean-Paul Kapitula, cette collaboration consiste aussi à dénicher tous ceux-là qui sont impliqués dans l’insécurité dans cette région.
« La mesure de l’état de siège va prouver réellement qu’on avait besoin de la paix. La paix va venir de la collaboration entre les civils et les militaires. Nous devons nous regarder dans les yeux. Ce n’est plus le moment de dire : ‘c’est le fils de mon père, c’est l’oncle, c’est la tante…’ S’il a plongé ses mains dans les sales besognes des tueries, il est temps de le dénoncer, il est temps de l’abandonner parce que nous avons crié haut, nous avons souffert pendant beaucoup de temps. Mais aujourd’hui l’état de siège veut consacrer vraiment la réponse », a indiqué Jean-Paul Kapitula, le coordonnateur de la protection civile dans la région de Beni.
Il estime que la paix ne va pas venir d’un bâton magique :
« Nous ne devons pas politiser la guerre, nous ne devons pas politiser l’état de siège. Nous devons laisser les autorités militaires diriger mais avec nous. On a suivi bien que le général gouverneur a bien dit qu’il va collaborer avec la population. Et d’ailleurs il a déjà commencé à consulter les couches de la population civile. »