Revue de presse du jeudi 22 avril 2021
L’arrestation de l’ex-ministre de l’EPST à Brazzaville intéresse beaucoup les journaux parus jeudi 22 avril à Kinshasa.
Alors qu’on le croyait à Kinshasa après l’invitation du Parquet général près la Cour de cassation de Kinshasa-Gombe, s’étonne le quotidien L’Avenir, le ministre sortant de l’EPST, Willy Bakonga a été arrêté à Brazzaville mercredi 21 avril dans la matinée, pendant qu’il s’apprêtait à se rendre en France. Le quotidien qui cite le président de l’ACAJ, George Kapiamba, Willy Bakonga avait quitté Kinshasa par pirogue, et ce, tard dans la soirée. Il demande tout simplement aux autorités du pays de travailler pour obtenir son extradition urgente, afin de répondre de faits de corruption et détournement de plusieurs millions de dollars américains.
« Attendu à la Cour de cassation : Willy Bakonga appréhendé à Brazzaville avec 2 millions USD cash », titre Le Potentiel, précisant que l’ex-ministre de l’EPST « est très attendu dans la capitale, précisément à la Prison centrale de Makala, où il sera momentanément incarcéré à titre préventif, en attendant son audition par le Procureur général près la Cour de cassation. »
Cette arrestation relève d’un cas de flagrance criante. Ce qui appuie la thèse selon laquelle Bakonga ne jouit plus, pour l’instant, de ses immunités de membre du gouvernement central, moins encore de député national.
Willy Bakonga Wilima est attendu par le procureur général près la Cour de cassation pour être entendu sur sa gestion de l’EPST, notamment les fonds relatifs à la gratuité de l’enseignement de base, rappelle le journal, qui se demande pourquoi M. Bakonga, qui était présumé innocent et pouvait se présenter en homme libre devant les juges, a osé fuir le territoire national, refusant, de ce fait, coopérer avec la justice.
C’est pourquoi, La Prospérité soutient que « l’étau se resserre » désormais sur Willy Bakonga. Son extradition exigée permettrait à la justice congolaise de fureter en profondeur et d’en savoir un peu plus.
Sur un autre chapitre, « En marge du séjour de Uhuru Kenyatta à Kinshasa : Est, le Chef de l’Etat annonce une riposte impitoyable », annonce Le Phare. Une riposte impitoyable est en préparation contre les forces négatives qui écument l’Est de la République Démocratique du Congo, en vue de l’éradication totale de l’insécurité. Selon M. Tshisekedi, des actions militaires conjointes FARDC – FIR (Forces d’Intervention Rapide), placées sous le label des Nations Unies, vont être lancées incessamment contre les groupes armés qui alimentent le terrorisme et les violences dans cette partie du pays. Ce serait, a-t-il martelé, pour tordre le cou aux critiques selon lesquelles les autorités congolaises seraient sans réaction face à l’insécurité qui perdure dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Le Kenya a-t-il révélé, est à compter au nombre des Etats contributeurs en termes de troupes.