La crise politique caractérisée par la rupture de la coalition entre le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, avec le Cap pour le changement de Félix Tshisekedi a été au menu des échanges lundi 14 décembre, entre Néhémie Mwilanya, coordonnateur du FCC et le Secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.
« Nous avons quand même attiré l’attention du secrétaire général adjoint des Nations unies sur toutes ses ruptures qui arrivent et la nécessité de jouer à la prévention », a rapporté Néhémie Mwilanya, à la sortie de l’audience que lui a accordée M. Lacroix.
Le coordonnateur du FCC rappelle qu’il y a des ruptures politiques graves, notamment des contrats de confiance au sein de la coalition.
« Vous avez entendu la position du Président de la République qui est autorité morale de CACH, qui a mis fin unilatéralement à la coalition », a fait remarquer Néhémie Mwilanya.
Il a indiqué qu’ils ont aussi parlé avec Jean-Pierre Lacroix de la crise institutionnelle à l'Assemblée Nationale, avec la destitution du bureau Mabunda.
« Il y a aussi la situation au sein de l’Assemblée nationale, du Parlement en général. Le parlement est le socle de notre démocratie qui est représentative. Aujourd’hui, lorsqu’ on torpille la légitimité des élus issus des urnes et on pense que l’on peut fabriquer une autre légitimité et arriver à une nouvelle majorité, c’est quand même une rupture importante », a déploré Néhémie Mwilanya.
Arrivé dimanche soir à Kinshasa, le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, s’est entretenu avec Martin Fayulu et Adolphe Muzito, deux leaders de LAMUKA, lundi 14 décembre dans la matinée.
Dans agenda Jean-Pierre Lacroix prévoit rencontrer également les leaders du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, et ceux du parti Ensemble pour la République et du CACH.