Alors qu’il avait mis en cause certains de ses coprévenus lors de la dernière audience devant la Cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental, Ngalamulume Dialosombi a été accusé, à son tour, d’avoir participé au meurtre des experts de l’ONU le 12 mars 2017. Au cours de l’audience de mardi 8 décembre, Bula Bula a notamment soutenu que son coprévenu était présent sur le lieu d’exécution. Ce que Ngalamulume Dialosombi conteste, affirmant n’avoir été qu’un garde, chargé d’assurer la sécurité des chefs miliciens.
Compte-rendu d’audience
Bula Bula affirme que la seule vérité contenue dans les dépositions de Ngalamulume Dialosombi devant la Cour est sa profession : chasseur. Toutes ses autres déclarations sont des mensonges, soutient le chef du village Moyo Musuila.
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A en croire Bula Bula, Ngalamulume Dialosombi a bien participé à l’exécution de Zaida Catalan et Michael Sharp.
Le chef du village affirme avoir donné cette information lors de ses interrogatoires peu après son arrestation.
Bula Bula ajoute que l’arme saisie lors de l’arrestation de Ngalamulume Dialosombi a également été utilisée lors du meurtre des deux experts.
«Qu’est-ce qui vous fait dire que M. Ngalamulume Dialosombi a participé à la mise à mort des experts ?», demande le président de céans, le général Ntshaykolo.
Bula Bula répond que le prévenu Ilunga Lumu qui avait relaté plusieurs séquences de la mort des experts, avait déjà mis en cause Ngalamulume Dialosombi.
Ce dernier conteste les déclarations du chef du village Moyo Musuila qu’il accuse, à son tour, de mentir à la Cour.
Les avocats de Ngalamulume Dialosombi disent noter que malgré ses affirmations au sujet de leur client, Bula Bula n’a pas été sur le lieu d’exécution. Ce qui rend douteux son récit sur ce qui s’y serait passé.