Au procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU, le prévenu Ngalamulume Dialosombi a gravement mis en cause jeudi certains de ses coprévenus, dont Vincent Manga. Au sujet de ce dernier, il a notamment affirmé que les miliciens qui avaient participé au meurtre de Zaida Catalan et Michaeel Sharp étaient sous son autorité. Accusation rejetée par Manga.
Compte-rendu d’audience
Présenté pour la première fois à la cour militaire lors de la dernière audience, Ngalamulume Dialosombi fait plusieurs révélations mettant en cause ses coprévenus ce jeudi.
Il reconnaît avoir été présent dans la cour de Bula Bula le 12 mars 2017, jour de l’exécution des deux experts de l’ONU. Il dit même avoir vu la tête de la dame blanche tuée par les miliciens. Il affirme cependant que son rôle s’est limité à celui d’une sentinelle, qui faisait la garde des chefs.
Au sujet de Vincent Manga, Ngalamulume Dialosombi révèle qu’il est arrivé à Moyo Musuila avec ses hommes «pour une mission spéciale». Sans préciser laquelle.
Il soutient également que le tshiota, foyer initiatique installé au village de Bula Bula, était sous l’autorité de Manga. Il en est de même des miliciens dont lui-même qui étaient envoyés pour affronter les militaires. Selon lui, ces miliciens répondaient également aux ordres de Vincent Manga.
Ce dernier rejette ces accusations. Il accuse Ngalamulume Dialosombi de mentir à la cour. Il présente son co-accusé comme le «laborantin», celui qui «baptisait» les personnes recrutées dans la milice.
Il réfute toute autorité sur les miliciens. Selon lui, le tshiota installé à Moyo Musuila était plutôt sous l’autorité de Kabongo Gerard. Un autre prévenu poursuivi dans ce dossier, mais qui fait partie des personnes en fuite ou évadées.