Le gouvernement provincial du Haut-Uélé conteste le recensement des éleveurs Mbororo, initié depuis une semaine par le service de migration du Territoire de Niangara. Dans une déclaration faite dimanche 29 novembre à Radio Okapi, le ministre provincial de l’Intérieur, précise Crispin Alibu, parle d’un incident malheureux qui ne concerne pas l’exécutif.
Selon lui, le gouvernement provincial ne sait pas ce qui se passe et n’a mandaté personne pour recenser les éleveurs Mbororo.
« Ni les autorités provinciales, ni même la hiérarchie provinciale de ce service-là démentent avoir donné l’ordre à ces agents de leur service. C’est ainsi qu’on a décidé que ce service-là appelle leur agent au chef-lieu de la province, qu’il vienne s’expliquer qui leur avait donné cet ordre et pourquoi il répond », a indiqué le ministre Alibu.
Lors du Conseil de ministre tenu vendredi 27 novembre, le gouvernement provincial avait déjà déclaré qu’il déclinait toute responsabilité concernant le recensement des éleveurs Mbororo. Il avait aussi interpellé les agents impliqués dans cette « magouille. »
Alors que les Mbororo avaient commencé à quitter le Haut-Uélé tel qu’avait exigé le gouvernement provincial en mai dernier, le ministre Alibu regrette qu’ils commencent à regagner cette entité avec la complicité de certains agents des services de sécurité.
Selon le député provincial Vincent Ndombe, le recensement des éleveurs Mbororo est en cours depuis une semaine sur l’axe Tapili et Mberekeu dans le territoire de Niangara.
Il affirme que la Direction générale des migrations exige à chaque éleveur un montant de 135 000 Fc (près de 70 USD), pour l’obtention d’un timbre. Il pense que cette opération n’a d’autres visées que l’enrichissement personnel.
« Ce recensement, ce sont quelques personnes qui s’enrichissent avec cet argent-là, parce que cet argent ne vient même pas ici au niveau du gouvernement provincial. C’est leur argent de poche, ils ont ça et puis ils ont des vaches, tout le monde le sait. Si on veut organiser cette opération de recensement, il faudrait que ça se fasse avec l’apport du gouvernement provincial », propose le député Ndombe.