Le réseau provincial des ONG des droits de l’homme (REPRODHOC) a déposé, vendredi 13 novembre à Kinshasa, une plainte contre le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya. Cette association lui reproche notamment l’incitation à la haine et la violence en RDC.
« Nous reprochons à cet acteur politique ses déclarations incendiaires, il y a même des messages sur les réseaux sociaux qui nous ont tous interpellés en tant que défenseurs des droits de l’homme. Nous avions jugé bon de dénoncer cela, avant qu’il ne soit pas tard », a affirmé le secrétaire exécutif du REPRODHOC, Me William Wenga, devant la presse.
Dans sa plainte introduite au bureau du procureur général près la cour d’appel de Kinshasa/Gombe à Kinshasa, il indique qu’Augustin Kabuya a récidivé dans des messages incendiaires, « qui peuvent mettre en mal la paix pourtant chèrement acquise en RDC. »
« Pour nous, en tant que défenseurs des droits de l’homme, la paix chèrement acquise par le peuple congolais est d’une importance capitale. Et nous sommes contre toute personne, qui marchera contre cette paix acquise chèrement par le peuple congolais. Et nous, en tant qu’organisation des droits de l’homme de la ville province de Kinshasa, nous ne pouvons pas laisser cette opportunité, et nous avons fait notre plainte que nous venons de déposer auprès du procureur », a ajouté Me William Wenga.
Il demande au procureur général de se saisir de ce dossier et d’appliquer la loi.
« Nous devons éviter le pire, nous sommes les défenseurs des droits de l’homme, nous avons aussi la mission de prévenir. Vaut mieux prévenir que guérir. Prévenir qu’il n’y ait pas une crise, en rapport avec les déclarations du secrétaire général de l’UDPS », a fait remarquer le secrétaire général du REPRODHOC.
Il appelle tous les politiciens congolais à « cesser avec les discours de haine. »
« Nous ne laisserons pas passer, avec des discours de haine, et dans notre mission, nous avons jugé bon de prévenir pour ne pas arriver au pire », a prévenu Me Willian Wenga.