Le débordement des eaux du lac Albert continue à faire des dégâts matériels importants dans plusieurs camps de pêche en Ituri. Selon les services spécialisés, plus de dix mille familles ont perdu leurs maisons, qui sont détruites par les eaux en territoires de Djugu, Mahagi et Irumu. La plupart des bureaux de services étatiques qui œuvrent aux frontières sont délocalisés à Tchomia et Kasenyi. Les victimes, qui sont sans abri, sollicitent l’intervention du gouvernement et des humanitaires.
Selon le commissaire lacustre, Ular Udar, les eaux du lac Albert ont augmenté de volume d’environ deux mètres et demi de hauteur et ont progressé de 30 à 70 mètres vers la terre ferme, depuis le début des inondations en décembre 2019.
Selon certains habitants, c’est chaque jour que les eaux gagnent de l’espace en causant des dégâts importants.
Le chef de groupement Penyi rapporte que vingt-cinq maisons ont été détruites lundi à Datule, après un vent violent qui a soufflé sur le lac Albert. Selon lui, un centre de santé et la piste d’atterrissage des aéronefs de Mahagi-port sont engloutis sous les eaux.
Au total, plus de dix mille personnes ont déjà perdu leurs habitations dans plus d’une entraine des camps de pêche à Djugu, Mahagi et Irumu.
Les bureaux de services de l’Etat sont également détruits. Il s’agit entre autres de celui de la Direction générale de migration (DGM)et d’hygiène aux frontières à Tchomia, qui ont été délocalisés. D’autres bureaux fonctionnent sous des arbres.
Les victimes demandent au gouvernement de leur attribuer des parcelles et de les doter des tôles ou des tentes pour la construction des abris.
Leur requête a été adressée au ministre national de l’Agriculture, qui s’est rendu la semaine dernière à Kasenyi.