L’audience du procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU du mardi 10 mars n’a duré que quelques minutes. La Cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental a été contrainte de renvoyer la cause au jeudi 12 mars, à la suite de l’absence de certains avocats de la défense.
Quand il demande aux avocats de la défense de faire acter leur comparution, le président de céans, Le colonel Ntshaykolo, constate que certains prévenus ne sont pas assistés.
C’est alors qu’il a sollicité l’avis du ministère public. L’organe de la loi rappelle que lors de la dernière audience, c’est le prévenu Thomas Nkashama qui était à la barre. Le colonel Muwau estime que la Cour devait continuer à entendre l’accusé.
« Son conseil n’étant pas présent, la Cour ne saura pas siéger parce que les faits reprochés au prévenu sont extrêmement graves », poursuit le ministère public, demandant que la cause soit renvoyée.
Le président de céans prend acte de l’avis de l’organe de la loi et renvoie la cause à la prochaine audience.
Alors que les membres de la composition discutent de la date de cette prochaine audience, le prévenu Jean Bosco Mukanda demande la parole pour exprimer ses inquiétudes.
L’ancien témoin vedette fait état de son mécontentement du rythme des audiences.
« J’ai beaucoup duré ici en détention. Mon souci est que ce procès prenne fin pour que je sache mon sort », déclare Jean Bosco Mukanda, annonçant sa décision de comparaitre désormais seul en l’absence de son conseil.
C’est la deuxième fois qu’un prévenu exprime ouvertement son ras-le-bol face à ces reports d’audience occasionnés par l’absence des avocats.
En novembre dernier, le prévenu Ngalamulume Beya avait annoncé qu’il allait refuser de comparaitre si les avocats continuaient «leurs manœuvres».