Débutée mardi 11 février à Mahagi, la série des consultations intracommunautaires s’est clôturée samedi 15 février à Kambala et Kpandroma dans le territoire de Djugu. Ces consultations, dont l’objectif était la coexistence pacifique entre les peuples Alur et Lendu, ont bénéficié de l’appui de la MONUSCO.
Trois problématiques ont été relevées au cours de ces consultations, qui se sont déroulées successivement à Mahagi-Centre, à Kpandroma, chef-lieu du secteur de Walendu Pitsi, et Kambala, chef-lieu de Walendu Watsi.
Il s’agit entre autres du cas la chefferie de Mokambo, qui a déploré l’occupation de trois groupements (Are, Umbatsi et Musongwa) par des assaillants CODECO venus de Walendu Pitsi, en territoire de Djugu.
Selon les organisateurs, ces hommes armés se seraient déjà retirés de ces zones, grâce à l’implication des notables de secteur de Walendu Pitsi. Une commission conjointe de vérification se rendra cette semaine sur place pour confirmer leur retrait. Les deux parties ont recommandé le déploiement des FARDC dans ces zones pour sécuriser la population.
La deuxième problématique concerne la chefferie de Djukot. Cette dernière accuse la collectivité de Walendu Pitsi d’héberger des assaillants qui commettent des exactions ; avec comme conséquence le déplacement de la population locale.
Les deux parties ont convenu de mettre en place des systèmes d’alerte pour contrôler le mouvement des assaillants. La présence des FARDC a été également renforcée pour éviter de nouvelles incursions et favoriser le retour des membres des deux communautés.
La dernière problématique est un conflit de limites, qui a dégénéré en violences, entre la chefferie de Djukots et Walendu Watsi en territoire de Mahagi. Ce problème sera résolu par le gouvernement, qui va définir les limites entre les deux entités.
Ces consultations ont bénéficié de l’appui technique et logistique de la MONUSCO.