Une centaine d’acteurs de la société civile et représentants des communautés ethniques demandent l’organisation d’un forum « de haut niveau » pour réfléchir sur l’insécurité qui sévit dans la province du Nord-Kivu. Telle est la principale recommandation des assises sur la problématique de la paix et la sécurité en province, organisé lundi 23 décembre par l’ONG Baraza intercommunautaire du Nord-Kivu.
La rencontre de Baraka intercommunautaire visait à analyser en profondeur les causes de l’insécurité dans la zone de Beni notamment, et dans toute la province en général.
Dans leurs échanges, les représentants du gouvernement provincial, les délégués de la MONUSCO et une centaine d’acteurs de la société civile ont exprimé, entre autres préoccupations, l’ignorance de la vraie identité des tueurs dans la zone de Beni.
En ce qui concerne le problème du « petit nord », ils fustigé la circulation des militaires non casés dans les camps, qui se mêlent à la population civile.
Ils ont aussi dénoncé des tueries ciblées et cambriolages très récurrents dans la ville de Goma, la circulation illicite des armes et l’activisme de plus en plus accru des groupes armés.
Les participants ont également suggéré l’organisation d’un autre forum pouvant impliquer les responsables des forces de sécurité pour une solution durable au problème de l’insécurité en province.
« Nous nous sommes dit qu’il est important que toutes les couches sociales parlent de la paix et de la sécurité en province en présence de l’autorité et effectivement en présence de la MONUSCO. Qu’on se mette autour d’une table et qu’on échange. Nous voulons apprendre qu’en 2020, que les tueries sélectives ont diminué sensiblement dans le territoire et la ville de Beni, et dans toute la province », a affirmé le vice-président de Baraza, Joseph Siriwayo Kambale.
Ce forum a mis les autorités provinciales et celles de la MONUSCO face aux délégués d’au moins 12 composantes différentes de la société civile, organisations des jeunes et confessions religieuses.