Toutes les structures sanitaires sont fermées depuis dimanche dans la localité de Lwemba en territoire de Mambasa après le meurtre d’un journaliste par des hommes armés « qui résistent aux mesures de riposte contre Ebola », a indiqué mardi 5 novembre l’Organisation de défense des droits de l’homme Convention pour le développement des peuples forestiers (CODEPEF). Les malades parcourent 18 kilomètres à pied ou sur des vélos pour se faire soigner dans la localité voisine de Biakato. Cette ONG redoute également la propagation de l’épidémie à virus Ebola dans cette zone, où les activités de riposte sont suspendues.
Les activités économiques et scolaires tournent au ralenti à Lwemba après l’attaque dimanche des hommes armes qui ont tué le journaliste Papy Mahamba. Les conséquences sont plus graves dans le domaine sanitaire.
Des sources locales précisent les postes de santé, les centres de santé et les pharmacies sont également fermés. Tous les agents sanitaires et même de l’équipe de riposte ont fui pour s’installer à Biakato, à 18 kilomètres.
Ils se disent être la cible des hommes armés, « dont certains se dissimulent parmi la population. » Cette situation oblige les malades de Lwemba à se déplacer vers Biakato pour se faire soigner, en empruntant une route impraticable et non sécurisée, a déploré Laurent Keya, coordonnateur intérimaire de CODEFEF.
Cette ONG lance une alerte aux autorités pour sauver des vies humaines en détresse et éviter la propagation de la maladie Ebola dans la zone.
L’administrateur du territoire de Mambasa déclare qu’une réunion de sécurité élargie aux partenaires dans la lutte contre Ebola se tient à ce sujet ce mardi 5 novembre à Mambasa-centre. Il s’agit d’arrêter des mesures nécessaires pour l’éradication de cette épidémie.
Des hommes armés identifiés aux Mai-Mai ont attaqué la nuit de samedi à dimanche 3 novembre la localité de Lwemba, situé à 55 Kilomètres au sud de Mambasa centre en Ituri. Selon la CODEPEF, des dizaines d’hommes armés des fusils et machettes ont fait incursion à Lwemba-mahulo dans groupement Babila-Teturi en chefferie des babila-babombi aux environs de 20 heure. La même source, ces assaillants ont tiré des coups de feu avant de s’introduire dans la maison du journaliste, qu'ils ont tué sur place.