Plus de cent cinquante mille déplacés qui ont fui les récentes attaques armées vivent dans des conditions inhumaines en territoire de Djugu. Ils n’ont ni nourriture, ni médicaments. La plupart d’entre eux dorment à même le sol, à la belle étoile. Ils sont concentrés dans certains villages où il y a présence des Forces armées de la RDC (FARDC) et des casques bleus de la MONUSCO.
Des dizaines de villages en territoire de Djugu sont vidés de leurs habitants. Ils sont regroupés notamment à Katoto, Rho, Drodro, Bule, Loda.
A Rho, il y a 18 000 personnes qui n’ont rien à manger. Il n’y a pas d’eau, pas de toilettes non plus. Le camp dégage une odeur nauséabonde suite aux matières fécales déposées dans la brousse.
C’est dans ces conditions que trois femmes ont accouché cette semaine dans ce site. Le chef de camp s’en plaint et sollicite une aide d’urgence.
A Bule, il y a plus de 60 000 personnes qui ont fui les attaques des assaillants dans les villages périphériques. Leurs conditions de vie sont très précaires.
A la paroisse catholique de Drodro, il y a une marée humaine estimée à environ 77 000 personnes dans la cour qui sert en même temps de dortoir et de cuisine.
Ils demandent l’aide humanitaire et le rétablissement de la paix pour regagner leurs villages d’origine.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) distribue déjà des vivres dans certains sites de déplacés, mais les besoins humanitaires restent énormes.