La coalition des rebelles burundais Red Tabara, FNL et Maï-Maï Kihebe a été mise en débandade mardi 22 janvier par les miliciens burundais Imbonerakure. Ces derniers, coalisés aux éléments Maï-Maï congolais, ont repris toutes les positions jadis sous contrôle des assaillants entre Kabere, Mubere et Mulenge, dans les moyens plateaux du groupement de Kigoma, ont annoncé des sources militaires dans la plaine de la Ruzizi.
La coalition Red Tabara, FNL et Maï-Maï Kihebe a été attaquée et délogée tôt mardi matin du village de Kifuni, où ils s’étaient retranchés dimanche dernier après les violents combats de Mulenge. Des sources du 3304e régiment des FARDC affirment que ces rebelles se seraient retirés encore plus loin dans une forêt de bambous, appelée « Kitavuka Mbegere », sur les hauts plateaux, à la limite entre les territoires d’Uvira et de Mwenga.
Le bilan des combats du dimanche dernier, selon cette source militaire, fait état de cinq morts : quatre rebelles et un Maï-Maï ainsi qu’un blessé du côté des miliciens. Ces combats entre groupes armés burundais survenus dimanche dernier à Kihinga et Nabahuri, dans les moyens plateaux de Mulenge, ont occasionné des nouveaux déplacements des populations après ceux de la semaine dernière à Kabere et Mubere.
Selon la société civile de Sange, ces déplacés sont logés dans des bâtiments d’écoles et dans des familles d’accueil, où ils manquent de tout.
Le chef de la cité de Sange, Malula Rukanisha, a souligné au cours d’une réunion locale de sécurité qu’il faudrait dénombrer ces personnes et les sensibiliser à retourner dans leur village. Cependant, plusieurs habitants déplorent l’absence totale des FARDC dans les moyens plateaux pour assurer leur sécurité.