L’audience de lundi au procès du meurtre des experts de l’ONU devant le tribunal militaire garnison de Kananga a été écourtée. Une heure environ après son ouverture, elle a été suspendue après qu’un avocat qui avait acté sa comparution pour assister tous les prévenus l’a retiré pour Bula Bula et Vincent Manga dont l’avocat principal était absent. Constatant que les deux prévenus n’avaient plus de conseil, le tribunal a suspendu l’audience.
Avant la suspension de l’audience, le tribunal militaire garnison de Kananga avait auditionné le renseignant Maurice Tshibuabua.
Cet infirmier avait soigné l’un des accompagnateurs des experts blessé par les miliciens lors de l’interception du convoi des experts.
Dans sa déposition, il relate avoir séjourné à Kananga au cours de la semaine qui a précédé la mort des experts. C’est la veille de leur exécution qu’il est rentré dans son village.
Au cours de son séjour à Kananga, l’infirmier dit avoir rencontré la sœur de Jean-Bosco Mukanda qui devait l’aider dans les démarches qu’il avait entreprises pour percevoir sa prime de risque. Mais Maurice Tshibuabua affirme n’avoir pas rencontré Mukanda pendant son séjour à Kananga.
Le 12 mars 2017, l’infirmier explique avoir soigné un homme emmené dans son centre de santé par des miliciens. Le blessé qui ne lui aurait pas donné son identité lui a expliqué faire partie d’un convoi qui transportait des blancs interceptés par des miliciens. Après avoir soigné le blessé, l’infirmier dit l’avoir ramené à moto – sur ordre des miliciens- dans la cour de Bula Bula, chef du village Moyo Musuila. Maurice Tshibuabua a déclaré être ensuite retourné dans son village.