Appelé à la barre dans le procès des présumés assassins des experts de l’ONU, Le colonel Mambweni affirme n’avoir jamais parlé du voyage à Bunkonde avec les deux experts tués en mars 2017 au Kasaï. Il reconnait toutefois s’être entretenu avec les deux experts de l’ONU à trois reprises : le 30 janvier, le 31 janvier et le 9 mars 2017, quelques jours avant leur exécution.
L’officier affirme que lors de leurs entretiens, les deux experts ne lui ont pas exprimé leur désir de se rendre en dehors de Kananga pour rencontrer des miliciens. Le colonel Mambweni affirme qu’il ignorait le projet de Zaida Catalan et de Michael Sharp de se rendre à Bunkonde. Voyage dont ils ne sont jamais revenus. Ils ont été exécutés le 12 mars 2017 à Moyo Musuila.
Au moment du meurtre, le colonel Mambweni était le responsable du service chargé de l’éducation, du social, des relations civilo-militaires à Kananga. Il est entendu comme renseignant dans ce procès.
Interrogé sur ses relations avec Betu, l’interprète des experts qui les a accompagnés lors de leur voyage à Bunkonde, le colonel affirme l’avoir connu à la fin de l’année 2016. Mais il nie l’avoir présenté aux experts, affirmant que c’est Michael Sharp qui lui a demandé au cours de l’un de leurs entretiens s’il connaissait l’interprète.
Le ministère public demande alors à l’officier s’il avait raconté aux experts que Betu était un ancien milicien. Le colonel Mambweni répond n’avoir pas jugé bon de leur donner cette information.
