La société civile de la Tshuapa consent à la réalisation du projet du gouvernement central portant sur l’extraction du pétrole dans le périmètre du parc de la Salonga. La population riveraine se dit abandonnée à son triste sort depuis qu'elle a perdu ses milieux naturels de survie lors de la création de l’aire protégée, ont expliqué vendredi 19 octobre des animateurs de la société civile.
C'est en 1970 sous le régime du Maréchal Mobutu que le parc de la Salonga a été créé dans la forêt équatoriale à cheval entre les anciennes provinces de l'Equateur, du Kasaï et du Bandundu. Les populations, qui vivent dans le périmètre actuel du parc, ont été déplacées de leurs milieux naturels de survie.
Ils vivaient notamment de la chasse, pêche et de la cueillette sur une bonne partie des territoires de Monkoto, de Bokungu et d'Ikela dans la province de la Tshuapa.
Aujourd'hui, soutiennent Gérard Iloko, de la Nouvelle société civile de la Tshuapa, et Célestin Engelemba, de l'Observatoire national de l'environnement, on enregistre beaucoup de cas de malnutrition parmi ces populations locales.
A l'annonce du projet du gouvernement central consistant à extraire du pétrole dans une partie du périmètre du parc de la Salonga, la population manifeste son enthousiasme pour la réalisation rapide de ce projet, indique la société civile de la Tshuapa.
Cette réaction contraste avec celle de la société civile du Kivu, qui s'oppose à l'extraction du pétrole au parc national des Virunga. Celle de la Tshuapa dit se soustraire de ce plaidoyer.
Les habitants du territoire de Monkoto, confinés dans le corridor du parc de la Salonga, indique la société civile de la Tshuapa, sont enclavés avec des routes impraticables et la desserte par cours d'eau irrégulière. Ils attendent la réalisation rapide de ce projet d'exploitation pétrolière, qui pourra les désenclaver et leur donner de l'emploi.