ACP : « Joseph Kabila lance à Kolwezi, la 3ème édition de la conférence minière de la RDC »

Revue de presse congolaise du mercredi 12 septembre 2018.

La troisième édition de la conférence minière, le débat sur le processus électoral entre Bruxelles et Luanda sont les principaux sujets que les médias congolais exploitent dans leur parution de mercredi 12 septembre 2018.

Au sujet de la 3ème édition de la Conférence minière de la RDC, l’Agence congolaise de presse (ACP) annonce que le Président de la République, Joseph Kabila séjourne depuis mardi à Kolwezi dans le Lualaba. C’est dans cette province qu’il va lancer ce mercredi, ces assises qui ont pour thème : « l’exploitation minière face aux impératifs du développement durable des zones productrices : Apport, rôle et responsabilité de l’Etat, de l’industrie minière, de la société civile et des communautés locales dans une synergie transparente, à la lumière du code minier révisé. »

L’agence officielle qui exploite un communiqué de la présidence de la République, renseigne que ce forum a pour objectif de cerner également les efforts fournis par le gouvernement pour orienter ces matières premières vers les objectifs du développement durable. La fin des travaux est prévue pour le 14 septembre.

Cette conférence réunira entre 400 et 500 participants issus des institutions de la république, de l’industrie minière, de la société civile, des institutions internationales et des experts indépendants tant nationaux qu’étrangers, renchérit Actualité.cd

Et selon les termes de référence élaborés par le ministère des Mines, six résultats sont attendus de cette édition 2018, éclaircit Zoom-eco.net.

Ces attentes sont notamment : des politiques et des stratégies pour le développement durable des zones productrices élaborées, des notions de « responsabilité sociétale des entreprises » et du « cahier des charges » clairement examinées, à la lumière des dispositions du Code minier révisé et des recommandations des précédentes éditions des conférences minières évaluées.

Elections inclusives

Lors de son récent séjour à Luanda, en Angola, le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, et son homologue angolais, Manuel Domingos Augusto ont notamment abordé la question des élections en RDC, indique Le Potentiel.

Selon le quotidien, les deux hommes d’Etat ont réitéré l’importance d’un « processus véritablement inclusif » qui puisse aboutir à des élections crédibles, libres et transparentes le 23 décembre 2018, conformément à l’Accord de la Saint-Sylvestre et au calendrier électoral.

Pour ce tabloïd, Kinshasa est donc averti. Toute manœuvre visant à perturber le processus électoral en cours se verra subir la pression de la communauté internationale. Et l’Angola, un voisin et allié stratégique, veille bien au grain.

Le Phare se veut plus explicite et fait savoir que pour obtenir des élections réellement libres, démocratiques et transparentes, Bruxelles et Luanda souhaitent que le pouvoir en place à Kinshasa se fasse violence pour accorder la liberté aux prisonniers politiques et d’opinions et autoriser ceux en exil de rentrer au pays, afin que ceux qui désirent concourir pour la présidentielle ou la députation nationale et provinciale puissent exprimer leurs ambitions politiques à travers le dépôt de leurs candidatures.

L’autre vœu ardent des autorités belges et angolaises est que tous ceux qui remplissent les conditions d’éligibilité, toutes tendances confondues, participent au processus électoral. Autrement dit, les exclusions qui frappent certains, surtout au sein de l’Opposition, sont très mal vues à Bruxelles comme à Luanda, ajoute le journal.

Forum des As décortique le communiqué conjoint signé par Reynders et Domingos et pense qu’il s’agit « d’une preuve supplémentaire que le Royaume de Belgique est encore bel et bien à la manœuvre » dans le dossier élections en RDC.

« Vu de Kinshasa, ça sent à mille lieues ce qui s’apparente à de l’immixtion dans les affaires intérieures de la RD Congo, maintes fois décriée par le Gouvernement congolais », estime le quotidien.

C’est une « nouvelle cabale belge contre la RDC », tranche L’Avenir.

Qu’il s’agisse des réunions des Congolais qui se tiennent en Belgique ou des initiatives propres de Belgique, le journal regrette « l’acte de mépris de Bruxelles à l’égard non seulement de nos morts, mais aussi des élites et de la population congolaise. Un acte de mépris qui est, une fois encore, l’œuvre d’un groupe de dirigeants belges décidés à remettre la main sur les richesses de notre pays ».

« Décidément dans la haute finance belge, le cuivre et le cobalt du Congo ne laissent personne indifférent », se désole le tabloïd.