Les parents d’élèves finalistes du secondaire de la province du Sankuru déboursent jusqu’à cent soixante mille francs congolais (100 USD) pour les frais de l’Examen d’Etat, alors que le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel les a fixés à quarante mille francs congolais (25 USD). La commission Justice et Paix du diocèse de Kole, a dénoncé cette situation, lundi 18 juin, au lancement des épreuves de la session 2017-2018.
« L’Etat exige 40 000 Francs congolais à chaque élève, mais ici chez nous, ces frais nagent entre 90 et 160 000 francs congolais, selon les écoles, pour l’organisation matérielle », a expliqué le président de la commission justice et paix du diocèse de Kole, l’Abbé Blaise Pascal Elembe.
Selon lui, ces frais que demandent les écoles pour l’organisation matérielle sont repartis de la manière suivante :
- Accueil de l’inspecteur : 15 000 FC à chaque élève (9.3 USD)
- Restauration du préfet, pour ceux de l’intérieur de la province : 10 000 FC (6.25 USD)
- Déplacement du préfet :10 000 FC (6.25 USD)
- Stylo « magique » remis aux enfants et papiers brouillons : 10 000 FC (6.25 USD)
- Laboratoire : 15 000 FC (9.3 USD)
Il a indiqué que certains préfets exigent des frais, pour « coucher les points », qui s’élèvent à 60 000 FC (37.5 USD).
Pour l’Abbé Blaise Pascal Elembe, l’Etat devrait mettre fin à cette « escroquerie » des parents par certaines écoles.
De son côté, l’inspecteur principal provincial du Sankuru, Dominique Kazadi, a rappelé que les frais de participation à l’examen tels fixés par arrêté du gouverneur de province s’élèvent à 40 000 FC (25 USD).
Il a demandé aux parents d’élèves de dénoncer tout chef d’établissement qui solliciterait des frais supplémentaires.
L’Examen d’Etat a démarré lundi 18 juin sur toute l’étendue de la RDC. Environ 672 000 finalistes du secondaire prennent part à ces épreuves. Près de 5 000 autres affrontent le jury national du cycle court.