La société civile du territoire d’Ubundu (Tshopo) accuse l’armée d’avoir abandonné la chefferie de Mituku Basikake aux mains des miliciens Maï-Maï du colonel Thomas Mesandu.
C’est depuis le 8 mai que la chefferie est passée sous le contrôle des miliciens. L’occupation de cette entité d’environ quatre mille habitants s’est passée sans combats, des militaires cantonnés sur place s’étant retirés, a déploré le vice-président de la société civile d’Ubundu Franck Linaito.
« Nous en tant que communautés, nous devrions être protégés par les militaires. Mais lorsqu’on est laissé et abonnés à notre triste sort pour être gérés par des éléments incontrôlés, on ne peut que déplorer cela », a dit à Radio Okapi M. Linaito.
Il fait savoir que deux semaines après l’occupation de la chefferie par les assaillants, les activités ont commencé à reprendre petit à petit. Les écoles, les commerces et les centres de santé ont commencé à ouvrir et les populations en fuite dans la forêt et villages voisins ont commencé à regagner timidement leurs domiciles, rapporte-t-il, précisant que tout cela se passe sous la surveillance des miliciens.
Il déplore que l’entité soit actuellement gérée par des gens ne respectant ni loi ni droits humains.
Pour sa part, l’administrateur du territoire intérimaire d’Ubundu indique que les services de sécurité se préparent à déloger définitivement les miliciens de cette chefferie.