Le secteur d’Itombwe, le groupement de Bijombo ainsi que les groupements de Kigoma et de Lemera dans le Sud-Kivu sont des zones à risque sécuritaire élevé, selon une enquête publiée mercredi 16 mai à Uvira par des ONG locales.
Ces groupements présentent en effet des caractéristiques communes, dont l’insuffisance d’effectifs de forces loyalistes et la présence de multiples groupes armés locaux et étrangers, selon une enquête réalisée durant un mois par le consortium d’ONG ADEPAE, RIO/ECC et SVH dans les territoires d’Uvira, de Fizi et de Mwenga.
Cette enquête a été présentée mercredi à Uvira dans le cadre du programme I4S (stratégie internationale de soutien à la sécurité et à la stabilisation l’occasion ».
L’enquête visait à dresser la cartographie des zones à risque sécuritaire très élevé au Sud-Kivu. Et selon cette enquête, les groupes armés assument le rôle de l’Etat dans les zones identités comme à haut risque.
« Dans les zones identifiées, les groupes armés là essaient de jouer le rôle de l’Etat. Ce sont eux qui sécurisent la population et jouent le rôle de la police. Par exemple, ils convoient les commerçants ambulants d’un marché à un autre, moyennant de l’argent, pour que ces derniers ne soient pas victimes de braquage », explique un enquêteur de l’ONG SVH Fizi.
Cette enquête révèle également que l’insécurité, qui prévaut dans le groupement de Bijombo, est alimentée par des communautés ethniques locales. Celle qui affecte les groupements de Lemera et Kigoma est consécutive aux conflits de leadership.
Pour mettre fin aux climats d’insécurité qui règnent dans ces zones, les enquêteurs ont recommandé aux autorités locales d’améliorer leur collaboration avec leurs bases en mettant en place de comités locaux de sécurité de proximité.