Le Phare : « CENI : coup monté contre la diaspora ! »

Les journaux parus lundi 7 mai matin à Kinshasa s’intéressent à « l’exclusion des Congolais de l’étranger du cycle électoral » et au tractions au sein de la majorité au pouvoir obtenir un troisième mandat de Joseph Kabila.
Depuis la fin de l’année dernière, la CENI (Commission électorale nationale indépendante) ne brandissait à l’opinion nationale et internationale qu’un seul obstacle à la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales au 23 décembre 2018 : « le bulletin-papier. Et son président, Corneille Naga, avait sorti de nulle part la « machine à voter » comme la potion magique incontournable pour le respect du calendrier électoral », écrit Le Phare.

Le journal s’étonne maintenant de l’exigence inattendue, par cette institution d’appui à la démocratie, de l’exclusion des Congolais de l’étranger du cycle électoral en cours. « Ce qui a tout l’air d’un coup monté et manqué contre cette catégorie de compatriotes », estime le quotidien.

« Où est l’inclusivité tant clamée dans l’Accord du 31 décembre 2016, si des millions de compatriotes ne peuvent pas s’exprimer pour le choix de leur futur Chef de l’Etat et de leurs futurs députés nationaux et provinciaux ? », s’interroge le quotidien.

« Probable candidature de Joseph Kabila : La MP lorgne vers la Cour constitutionnelle », titre pour sa part Le Potentiel. Dans la Majorité présidentielle, révèle le journal, l’on continue à croire à un 3ème mandat pour Joseph Kabila et l’on s’active pour faire sauter le verrou de l’article 220 de la Constitution. « Comme à l’accoutumée, l’ultime partition sera jouée par la Cour constitutionnelle que la MP s’apprête à saisir incessamment », poursuit le tabloïd.

La MP « n’est pas non plus prête à lâcher son autorité morale. C’est à la Cour constitutionnelle que se joue la prochaine bataille. Peu importe, se dit-on dans la MP, ce qui adviendra, même si le pays devrait sombrer dans le chaos au terme de ce coup de force juridique. Dans la MP, on estime tous les moyens sont bons pourvu que leur régime soit sauvé », écrit le quotidien.

Un autre traité dans la presse de Kinshasa concerne le malaise qui règne au PALU, où Antoine Gizenga décide, Wolf Kimasa fait de la résistance, écrit dans un autre registre Forum des As. Le quotidien de s’interroger : « où va donc le Parti lumumbiste unifié ? » En tout cas, pour ce quotidien, au regard de la guerre des correspondances au sommet de ce parti, il est grand temps pour Antoine Gizenga, encore vivant, d’évacuer la question de succession. Car depuis le week-end, il circule aussi bien au sein de ce parti que sur les réseaux sociaux, deux correspondances «choc» de deux hauts responsables du parti. La première, signée le 1er mai depuis Bruxelles, est celle du Secrétaire général du Parti. Le patriarche Antoine Gizenga exclut temporairement, pour une durée d’une année, le Secrétaire Permanent et Porte-parole du parti, Wolf Christian Kimasa. La deuxième lettre, en date du 5 mai, se rapporte à la réaction de l’intéressé.