La Procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatouma Bensouda , a réaffirmé jeudi 3 mai la détermination de son bureau à poursuivre ses activités en RDC afin de combattre l’impunité et rendre justice aux victimes. Elle a fait cette déclaration au terme de son séjour dans la capitale congolaise.
« Nous sommes déterminés à soutenir et à renforcer les efforts et les capacités pour prévenir la violence criminelle et n’hésiterons pas à poursuivre les responsables d’atrocités commises en RDC dans le cadre de la complémentarité et la coopération prévues par le Statut de Rome», a annoncé Fatouma Bensouda devant les journalistes à Kinshasa.
Selon elle, la CPI va continuer à suivre de près la situation sur le terrain et à échanger avec tous les acteurs pertinents, y compris les populations civiles, les autorités congolaises, toutes les parties prenantes et la société civile.
Avant de tenir sa conférence de presse, la Procureure de la CPI s’était entretenue avec les évêques catholiques, les dirigeants de partis politiques et d’autres responsables de la société civile.
Mme Bensouda est arrivée en RDC pour s’enquérir de la situation des droits de l’homme. D’après elle, les autorités congolaises ont la responsabilité première d’engager des procédures judiciaires à l’encontre des auteurs des violations des droits de l’homme commises dans ce pays dans l’objectif de mettre fin à l’impunité et rétablir la justice et la paix dans le pays.
Dans sa ligne des mires, des cas des violations des droits de l’homme dont des atrocités et autres assassinats qui se commettent au quotidien dans les territoires de Beni et Butembo au Nord Kivu, mais aussi des cas des violations des droits humains enregistrés lors des marches pacifiques du 31 décembre 2017, des 21 janvier et 25 février de l’année en cours, ont renseigné à Radio Okapi des sources proches de la CPI.
Pour sa part, le procureur général de la République, Flory Kabange Numbi, a assuré à la Procureure de la CPI la détermination des autorités de Kinshasa d’enquêter sur les cas de violations des droits de l’homme signalés et d’engager des poursuites judiciaires contre leurs présumés auteurs.