Cela fait une année ce lundi 12 mars depuis que les deux experts de l’ONU avaient quitté la ville de Kananga avant d’être retrouvés morts dans la région de Bunkonde, en territoire de Dibaya (Kasaï-Central). Un procès a été enclenché à ce sujet mais l’un des avocats de la défense déplore la lenteur avec laquelle les audiences se déroulent.
L'Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan avaient pour mission d’enquêter sur les violences dans la province du Kasaï-Central, après la crise née du phénomène Kamuina Nsapu.
Partis de Kananga dimanche 12 mars en compagnie de quelques Congolais, ces deux experts de l’ONU n’avaient pas livré de leurs nouvelles jusqu’au 27 du même mois, où leurs corps sans vie avaient été découverts près de la localité de Bunkonde. En revanche, les accompagnateurs congolais n’ont jamais été retrouvés.
Le tribunal militaire de garnison de Kananga a ouvert le procès de leurs présumés meurtriers, le 5 juin 2017, soit près de trois mois, après leur disparition.
Mais l’un des avocats des prévenus, Trésor Kabangu, déplore « la lenteur » dans le déroulement de ce procès. Il estime que cette lenteur préjudicie ses clients qui, en violation avec l’article 17 de la constitution, continuent à croupir en prison alors qu’ils bénéficient encore de la présomption d’innocence.
«Depuis la descente à Bunkonde jusqu’aujourd’hui, ces détenus sont en détention sans connaitre leur sort. Or, on voudrait qu’en matière pénale, le procès aille le plus vite possible», a affirmé Me Trésor Kabangu.
Des sources proches de l’auditorat militaire de Kananga indiquent que ce procès est déjà à sa 28e audience. L’auditorat dit vouloir finir d’abord avec les enquêtes sur les Congolais accompagnateurs de ces deux experts avant la poursuite du procès au niveau du tribunal.