A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes célébrée le 8 mars de chaque année, les détenues de la prison de Kananga ont suivi une leçon sur les droits des personnes incarcérées. Elles ont également livré une partie de «nzango»- jeu populaire dans les deux Congo mêlant gymnastique, danse, chanson- face à des dames venues de l’extérieur de la prison. Ces activités ont été organisées par l’Union congolaise des femmes de medias (UCOFEM) et l’unité correction du bureau de la MONUSCO à Kananga.
Irène Mbombo, la responsable provinciale de l’UCOFEM au Kasaï-Central, affirme que ces activités ont été organisées pour rappeler aux détenues qu’elles demeurent des femmes comme les autres malgré leur détention.
«C’est une façon pour nous de consoler ces femmes, leur donner l’espoir de retrouver un jour leur ménage. Nous avons aussi pensé sensibiliser ces femmes sur les droits fondamentaux des femmes parce qu’elles doivent conserver leur dignité même en étant ici en prison», a-t-elle expliqué.
Sur un peu plus de 800 détenus, la prison de Kananga compte 26 femmes. Le directeur de la maison carcérale s’est réjoui de l’organisation de ces activités, expliquant qu’elles entrent dans le cadre de la «réinsertion sociale» des détenues.
Après des explications d’une avocate sur les droits des prisonniers, l’équipe de «nzango» des femmes détenues a affronté une équipe des femmes venues de l’extérieur. Les détenues l’ont emporté (13-7).
L’UCOFEM a remis quelques biens aux femmes détenues notamment du lait et des savons.