France-RDC : la coopération sécurité-défense en baisse ces dernières années (Quai d’Orsay)

 
La coopération en matières de sécurité et de défense conduite par la France en RDC a connu une diminution ces dernières années et a été adaptée au regard de l’évolution de la situation intérieure, a indiqué mercredi le ministère français des Affaires étrangères. Cette coopération a été réorientée vers l’aide à la formation des cadres de l’armée congolaise, en dehors de toute activité opérationnelle, indique le ministère des Affaires étrangères.
 
«Dans le domaine de la sécurité intérieure, aucun coopérant français n’intervient dans des activités liées, de près ou de loin, au maintien de l’ordre. En ce qui concerne la RDC, la France applique les mesures restrictives sur le commerce des armes définies par le Conseil de sécurité des Nations unies et l’Union européenne. La France n’a pas autorisé depuis novembre 2016 d’exportation de matériel de guerre, létal ou non létal, à destination de la RDC», se justifie le Quai d’Orsay.
 
Le ministère français des Affaires étrangères répondait aux préoccupations des ONG française qui ont récemment demandé au président Emmanuel Macron de suspendre la coopération de la France avec les forces de sécurité congolaises, responsables des exactions lors des récentes manifestations publiques en RDC.
 
Par ailleurs, la France dit rester «très attentive sur les cas d’abus des droits de l’homme» en RDC.
 
«La France a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation dans ce domaine, en condamnant les violences commises par les forces de sécurité, en appelant les autorités congolaises à faire toute la lumière sur ces violences et à faire un usage proportionné de la force dans le cadre du maintien de l’ordre », a indiqué le Quai d’Orsay.
 
Des ONG françaises ont adressé une lettre ouverte au président Emmanuel Macron, dans laquelle elles voulaient savoir qui forme, qui arme, qui soutient logistiquement les forces de sécurité de la RDC qui répriment des manifestants pacifiques. Pour ces ONG, la suspension de la coopération avec les forces de sécurité congolaises permettrait de «fragiliser l’appareil répressif auquel les Congolais font face».

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