Revue de presse du jeudi 18 janvier 2018.
Après la marche du 31 décembre du comité laïc de coordination, cette structure de l’Eglise catholique programme une nouvelle manifestation dimanche 21 janvier prochain. A trois jours de cette nouvelle manifestation pour réclamer l’application de l’accord de la Saint Sylvestre, le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) lève toute équivoque, quant aux initiatives du Comité Laïc de Coordination, fait remarquer La Prospérité.
Selon le journal, Mgr Marcel Utembi Tapa, attire l’attention des Evêques sur l’attitude à adopter dans les différents diocèses. Concrètement, tout en reconnaissant aux laïcs le droit de s’organiser à leur niveau, il demande aux évêques, cependant, de ne pas s’impliquer directement dans l’action.
En aucun cas, «la CENCO ne devrait assumer la responsabilité de l’organisation de cette marche», insiste Mgr Utembi, dans sa lettre datée du 15 janvier 2018 que La Prospérité dit avoir intercepté «une copie volante…tard la nuit, sur la toile.»
Forum des As reprend la même information et indique que dans cette lettre, le président de la CENCO recommande, entre les lignes, la posture que devra adopter l’Eglise : «À chaque diocèse de voir comment accompagner les laïcs qui souscrivent librement à cette initiative pour qu’il reste dans la dynamique de l’appel de la CENCO.
7sur7.cd pense plutôt que la marche du 21 décembre promet une mobilisation de plus grande ampleur que celle du 31 décembre d’autant plus qu’un mouvement de solidarité se forme autour de l’archidiocèse de Kinshasa, avec le Cardinal Monsengwo à sa tête.
Analysant la position de la CENCO, Cas-info.ca, qui se réfère au tweet de l’ancien ministre des PT-NTIC, Tryphon Kin-Kiey Mulumba, décèle un «gros malaise» dans la lettre des évêques.
«La lettre du 15 janvier de l’archevêque Président Marcel Utembi s’éloigne encore plus du CLC et du Cardinal Monsengwo, « n’assume pas» la marche du 21, «attire l’attention» du Cardinal, l’exhorte à la plus grande réserve et à revenir à la logique CENCO», sont là des bouts de phrase que décrypte Kin-Kiey Mulumba qui «brandit ces ambiguïtés comme un trophée», ajoute le média en ligne. Cas-info.ca note que «faire de la politique c’est aussi faire non seulement de la communication, mais aussi, de la contre-communication. Et ça, la Majorité présidentielle l’a bien compris».
Commémoration des Héros nationaux
Les médias congolais reviennent aussi sur les commémorations, les 16 et 17 janvier des assassinats des héros nationaux de la RDC : Laurent-Désiré Kabila et Patrice-Emery Lumumba.
Lumumba : 57 ans après, son combat est toujours d’actualité, titre Times.cd, qui replonge ses lecteurs dans l’histoire en rappelant le discours du tout premier Premier ministre de la RDC prononcé le 30 juin 1960, au cours de la cérémonie solennelle de l’indépendance de l’ancien Congo-belge.
«Alors que le protocole ne l’avait pas prévu, Patrice Lumumba, Premier ministre, prend la parole après le chef de l’État, Joseph Kasa-Vubu, et rappelle au roi des Belges, présent dans la salle, la longue lutte du peuple congolais pour accéder à sa souveraineté. Un affront que Patrice Lumumba paiera de sa vie. Étiqueté communiste et anti-occidental, le héros de l’indépendance est arrêté, puis transféré dans le Katanga où il est assassiné le 17 janvier 1961», se remémore le site internet.
57 ans plus tard, ajoute le média, les circonstances de sa disparition n’ont toujours pas été élucidées. Depuis un certain temps, des groupes congolais ne cessent d’organiser des sit-in devant la représentation belge en RDC pour réclamer le corps de Patrice Emery Lumumba.
L’Avenir repense à l’ancien président Laurent-Désiré Kabila assassiné, lui le 16 janvier 2018.
17 ans plus tard, soit le 16 janvier 2018, «le soleil s’est levé tristement en République Démocratique du Congo et à Kinshasa, la température est humide, il a plu toute la nuit et les rues n’ont pas leur ambiance quotidienne», constate le quotidien qui fait remarquer que beaucoup de Kinois ont eu du mal à quitter leurs lits. Selon le quotidien, la raison est simple : «Les Kinois ont du mal à accepter, 17 ans après, l’assassinat, ignoble et lâche, de leur président, Laurent-Désiré Kabila, dans son bureau, en plein exercice de ses fonctions.
Comme pour se consoler, le tabloïd, reste convaincu que 17 ans après, la vie et les engagements de celui qu’on a appelé «le soldat du peuple» sont aujourd’hui source d’inspiration pour son peuple : «Merci et merci encore», résume L’Avenir.
Dans un autre chapitre, Actualité.cd titre : «Museveni accuse l’ONU de ‘’préserver le terrorisme’’en RDC», pays déchiré par l’activisme d’une centaine de groupes armés nationaux et étrangers.
Museveni a fait sa déclaration mardi à l’issue de sa rencontre avec le russe Dimitri Titov, chargé par le secrétaire général de l’ONU d’enquêter sur l’attaque ayant fait 15 morts et une quarantaine de blessés dans les rangs des casques bleus, en décembre dernier, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.