Le Comité laïc de coordination (CLC), une structure laïque de l’église Catholique, appelle, dans un message publié le samedi 2 décembre, les Congolais « à prendre en mains leur destin ». Il lui demande de se lever pour « faire pression aux dirigeants de la nation afin de sauver le pays qui est en danger ».
« Le Congo, notre beau pays va mal. Notre rêve de bâtir au cœur de l’Afrique une démocratie respectueuse des hommes et femmes de ce pays est devenu un cauchemar. Les conditions de vie de nos populations sont plus que précaires alors qu’une minorité de citoyens continue de s’enrichir de manière insolente et avec arrogance. Le seuil de tolérance est dépassé. Le peuple est désemparé. Plus grave, à l’approche des élections tant attendues, plusieurs leaders de l’opposition croupissent en prison ou sont condamnés à l’exil », constate le CLC.
Lors d’une conférence organisée samedi 2 décembre à la paroisse Sainte Famille de N’djili, les orateurs ont sensibilisé les participants pour qu’ils s’arment du courage.
« Un peuple qui a peur, un peuple qui n’ose plus, est un peuple qui n’est plus à l’image du Dieu créateur. Voilà ce que nous sommes en train de devenir, voilà ce contre quoi, nous devons dire non ! Un non qui devrait se traduire par des actes concrets et non violents. Il est temps qu’on se prenne en charge réellement, qu’on se pose les vraies questions et qu’on se donne la vraie formation pour que nous puissions nous mettre débout. Trouvons les mécanismes, faisons pression, il y a moyen de sauver ce que nous pouvons sauver », affirme le professeur Thierry Nlandu.
Le Comité Laïc de coordination plaide pour la mise en application de toutes les mesures de décrispation de l’accord du 31 décembre 2016.
« La libération, sans conditions, des tous les prisonniers politiques, la fin de l’exil des opposants menacés d’arrestations à leur retour au pays, la fin du dédoublement des partis politiques, la libéralisation des espaces médiatiques, la réouverture des médias injustement fermés, la restructuration de la CENI afin de recréer la confiance entre l’électorat et l’institution organisatrice des élections, l’utilisation du calendrier récemment proposé par la CENI comme outil de travail pour l’élaboration d’un calendrier consensuel », détaille le CLC.
Il invite les chrétiens et les hommes de bonne volonté à « rester attentifs au développement des évènements d’ici le 31 décembre ».