Revue de presse de mardi 14 novembre 2017.
Le calendrier électoral de la RDC est assorti des contraintes qui sont d’ordre légal, financier, logistique, politique et sécuritaire. Sa mise en œuvre dépend de l’apport des partenaires nationaux et internationaux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). L’un de ces partenaires, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) voudrait des garanties avant de déclencher le processus de soutien. C’est ce sujet que la presse congolaise développe principalement mardi 14 novembre.
Les bailleurs des fonds ne vont pas lâcher leur argent avant d’avoir des garanties, prévient l’envoyé spécial de l’OIF dans les Grands Lacs, Pascal Couchepin, cité par La Prospérité. Pour le quotidien, l’OIF veut «des garanties» qui passent notamment par la mise en place d’un comité d’appui d’experts internationaux et le plan de décaissement pour les opérations projetées.
Au sujet par exemple du groupe d’experts internationaux, Pascal Couchepin indique le président de la CENI leur a exprimé son souhait «de voir se créer ce groupe d’experts internationaux, qui ne serait pas une sorte d’autorité contre les activités de la CENI».
«Ce serait contraire à la souveraineté du Congo et tout le monde veut que si des élections ont lieu, elles soient le fait de la volonté des autorités congolaises et du peuple congolais. Ce ne serait donc pas une autorité de contrôle», assure l’envoyé spécial de l’OIF cité par La Prospérité.
Capsud.net aborde le même sujet et note que «l’OIF appelle au respect du calendrier publié par la CENI» et se dit «inquiète de l’appel à manifester de l’opposition contre un troisième mandat du président Kabila.»
L’OIF craint des conséquences dramatiques : «si avec ce calendrier, le peuple voit qu’on le trompe, il y aura des conséquences dramatiques», prévient l’envoyé spécial de la Francophonie, dont les propos sont repris par ce média en ligne.
Dans cette perspective, la mission de la CENI est d’élaborer, dans les meilleurs délais, un chronogramme et un budget détaillé. La mission recommande à la CENI d’intensifier les concertations avec les partis politiques, la société civile et les partenaires internationaux, tels que prévus par les textes, pour favoriser encore plus l’appropriation du processus par tous les acteurs, renchérit Actualité.cd.
Cap désormais vers les élections
Forum des As analyse les différentes motions et interpellations contre le Premier ministre et certains des membres de son gouvernement au Parlement. Sans s’opposer à ces initiatives de contrôle parlementaire, le quotidien estime que «le contexte actuel du pays impose de sortir du formalisme institutionnel pour se consacrer entièrement aux élections».
A un an des élections, on n’attend plus du gouvernement un hypothétique miracle sur le front social. Il devrait plutôt s’atteler à mobiliser les moyens logistiques et les ressources financières en vue de l’organisation des élections ainsi que la sécurisation de l’ensemble du processus électoral.
«L’exécutif doit déposer au plus vite ce projet de Budget quitte à l’examiner en mode urgence dans les deux chambres. Le même gouvernement devrait concrétiser les mesures de décrispation politique. L’Assemblée nationale doit jouer aussi sa partition, notamment celui de voter dans le meilleur délai, la loi électorale avec son annexe ayant trait à la répartition des sièges pour faire avancer le processus», suggère le tabloïd.
Au sujet de l’organisation de futures élections en RDC, L’Avenir pense que la MP «progresse», alors que l’opposition est «à court d’idées». Du côté de la MP, une grande motivation est visible. D’ailleurs, fait savoir le journal, un centre électoral de la MP a été mis en place et son implantation se poursuit dans toutes les provinces de la République pour rafler plusieurs postes mis en jeu au cours de ce processus électoral.
Mais à l’heure où plusieurs stratégies de victoire sont mises en place par la MP pour remporter les élections, l’opposition dirigée par Félix Antoine Tshisekedi et financée par Moïse Katumbi ne veut entendre parler d’élections, cherchant plutôt la tête d’un homme, sans le cacher, du président de la République, parlant d’une transition sans lui, analyse le quotidien.
Comme pour corroborer la position du journal L’Avenir, Joseph Olenghankoy lâche : «L’accord du 31 décembre ne prévoit pas une transition sans Kabila.» Cité par Dépêche.cd, le président du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre (CNSA), affirme qu’il est temps pour les acteurs politiques de se préparer pour les prochaines élections car le calendrier vient baliser la route pour une bonne organisation de scrutins.
Le Rassemblement aile Kasa-Vubu se réjouit de la publication de ce calendrier réaliste et félicite vivement la Commission électorale nationale indépendante. Pour le Rassemblement, les acteurs politiques congolais doivent faire preuve d’un sens élevé de responsabilité.