Eco News : « Gros nuages sur les « négociations directes » de Luanda : Kinshasa adhère, l’AFC/M23 dans le flou après les sanctions européennes »

Revue de presse du mardi 18 mars 2025

Les négociations directes prévues ce mardi à Luanda entre le Gouvernement congolais et le M23, mais aussi les sanctions de l’Union européenne contre certains responsables rwandais et de l’AFC/M23, sont des sujets exploités ce mardi par la presse congolaise.

Les « négociations directes » entre Kinshasa et la coalition AFC/M23 s’ouvrent en principe ce mardi à Luanda dans un climat de tensions inédit, rapporte Eco News.

Alors que le Gouvernement congolais confirme sa participation, les rebelles, échaudés par les sanctions européennes décrétées lundi contre leurs dirigeants et certains dignitaires rwandais, menacent de bouder les pourparlers. Malgré ces remous, la médiation angolaise assure que rien n’entravera le dialogue, espérant éviter un nouvel échec dans une crise qui ensanglante l’est de la RDC depuis des mois, explique le média.

Selon Mediacongo.net, l’Alliance Fleuve Congo a annoncé, lundi 17 mars, qu’elle ne prendra plus part aux pourparlers de Luanda prévus ce mardi 18 mars sous l’égide de l’Angola. Le mouvement rebelle dénonce les sanctions imposées par l’Union européenne à plusieurs de ses dirigeants, estimant qu’elles rendent impossibles les négociations, indique le portail.

Le mouvement rebelle, qui avait initialement « accueilli favorablement », l’annonce des pourparlers, avait d’abord annoncé lundi qu’il enverrait dans la journée une délégation de cinq personnes à Luanda, rappelle Ouragan.

Et pour Le Potentiel, ce retrait du M23/AFC met en lumière l’influence rwandaise au sein de ce groupe rebelle. Ce revirement, survenant en pleine tempête politique, soulève de nombreuses questions sur les relations entre le M23 et ses soutiens, notamment le Rwanda, et peut être perçu comme un acte de défiance envers le processus de paix, mais aussi comme une manœuvre calculée du président rwandais Paul Kagame, qui semble désormais piégé par la situation, analyse le journal.

L’Agence congolaise de presse précise que la République démocratique du Congo a confirmé lundi soir qu’elle compte se rendre mardi à Luanda pour répondre à l’invitation du Président angolais pour des discussions avec le M23, malgré le refus de ce dernier de s’y rendre.

Le média public rappelle que déjà le 15 décembre, le président rwandais, Paul Kagame, n’avait pas effectué le déplacement de Luanda pour la signature d’un accord âprement discuté sous la médiation angolaise. 

Des sanctions ciblant les hauts gradés rwandais

Pour parler des sanctions qui ont été à l’origine du revirement de la position des rebelles de l’AFC/M23 soutenus par le Rwanda, Actualite.cd renseigne que les sanctions individuelles de l’Union Européenne contre des responsables rwandais sont tombées lundi 17 mars.

Elles visent des officiers de Rwanda defence force notamment Ruki Karusisi, commandant des forces spéciales de la Force de défense du Rwanda, déployées dans l'est de la RDC, indique le portail.

Et l’Agence congolaise de presse fait remarquer ces huit personnes, Congolaises et Rwandaises, civiles et militaires, sont sanctionnées pour leur rôle dans la crise sécuritaire dans l'Est de la République démocratique du Congo, qui avait culminé pendant la bataille de 4 jours pour permettre aux militaires rwandais de prendre le contrôle de Goma, tuant au moins 7.000 Congolais.

Pour Eco News, ces sanctions européennes peuvent être un tournant dans la crise congolaise. Parce que parmi les personnes sanctionnées figurent trois hauts gradés de l’armée rwandaise et le directeur général de l’Office rwandais des mines, Francis Kamanzi.