Revue de presse congolaise de lundi 2 octobre 2017.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déclaré qu’il ne serait plus possible de tenir les scrutins en cette année, mais l’opposition n’en croit pas à un seul mot. Le mois d’octobre est entamé et il ne reste plus que trois mois pour finir l’année 2017. L’accord de la Saint Sylvestre sera-t-il respecté, avec à la clé, l’organisation des élections le 31 décembre 2017 ? C’est à cette interrogation que tente de répondre la presse congolaise, lundi 2 octobre.
«Kabila courtise l’UA, le Rassemblement préfère l’ONU», titre Le Potentiel. Compte tenu des liens étroits que l’Union africaine entretient avec le pouvoir en place à Kinshasa, le Rassemblement ne porte vraiment pas à cœur cette organisation.
« La facilitation déséquilibrée menée en 2016 par le tristement célèbre Edem Kodjo », écrit le quotidien, a mis un grain de sable dans les rapports généralement tendus entre l’UA et la principale plate-forme de l’Opposition congolaise. Ainsi, revoir l’UA reprendre du terrain dans la sortie de crise en RDC passe pour une pilule amère difficile à avaler, révèle le journal.
Que faire dans ces conditions? C’est à l’Onu, pense-t-on, de reprendre l’initiative en vue d’imposer un nouveau rythme dans la recherche de nouvelles pistes de sortie de crise en RDC, peut-on lire dans les colonnes du quotidien. La revitalisation de l’accord du 31 décembre suppose, argue-t-on dans les rangs du Rassemblement, une nette implication des Nations unies dont le champ de compétences dépasse le cadre étriqué de l’UA.
Les raisons de cette méfiance du Rassemblement vis-à-vis de l’UA sont à retrouver dans le journal Le Phare, qui note «un double langage» de cette organisation.
Le quotidien estime que l’UA soutient la non-tenue des élections cette année, après l’avis du président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, émis le week-end dernier à Kinshasa, au terme d’un tour de table avec le Président de la République, le président de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo), le président du CNSA (Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre 2016), du président de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), des délégués de la Majorité présidentielle, de l’Opposition et de la Société civile.
En effet, faisant le point de sa mission de trois jours à Kinshasa, le numéro un de la Commission Africaine a totalement souscrit à la thèse de la CENI, laquelle repose sur l’impossibilité de résoudre, d’ici le 31 décembre 2017, les contraintes sécuritaires, techniques, juridiques et financières relatives à la tenue des scrutins, explique Le Phare.
Forum des As reprend une dépêche de l’Agence congolaise de presse (ACP) et revient sur le bilan du président de la Commission de l’Union africaine : «succès parfait» de sa mission en RDC, qualifie Moussa Faki Mahamat.
«Je peux dire que ma mission a été un succès parfait», a-t-il déclaré, au terme de la mission qui lui a permis de s’enquérir de la situation politique, économique et sociale de la RDC, écrit le journal.
