RDC : le RENADHOC demande au gouvernement de protéger les demandeurs d’asile et les réfugiés

Le Réseau national des ONG des droits de l’homme de la RDC(RENADHOC) recommande au gouvernement congolais de respecter ses engagements en matière de protection des droits des demandeurs d’asile et des réfugiés. Cette recommandation a été formulée au terme de l’enquête menée du 14 au 18 sept sur l’affaire des demandeurs d’asile Burundais morts  le 15 septembre à Kamanyola, dans le Sud-Kivu.

Selon William Wenga, chargé des plaidoyers, monitoring et enquête, au sein de RENADHOC, les FARDC ont fait usage disproportionné de la force. La même source ajoute que 37 personnes dont un militaire congolais ont perdu la vie lors de cet accrochage.

« D’après nos enquêtes, les militaires ont commencé à tirer à bout portant sur les manifestants civils et non armés qui jetaient des pierres vers les policiers et militaires jusqu’à commettre un carnage humain intolérable. Le RENADHOC dénonce avec la dernière énergie cette disproportion des forces. Nous avons dénombré  34 morts dont un militaire.  Trois autres ont succombé de leurs blessures le lendemain. Donc 37 morts et 117 blessés », détaille William Wenga devant la presse à Kinshasa, lors de la publication de cette enquête.

En réaction,  le Ministre de la Communications et médias, porte-parole du gouvernement reconnait le bilan avancé par RENADHOC. Mais Lambert Mende demande à cette ONG de mettre à la disposition de la justice militaire les faits récoltés pour compléter l’enquête qui est en cours.

Ces manifestants burundais demandeurs d’asile ont été tués après une répression de l’armée congolaise. Ils étaient  venus en masse, avec femmes et enfants, pour réclamer la libération de deux de leurs compatriotes arrêtés par les services de sécurité de la RDC. Les deux jeunes burundais étaient poursuivis pour fabrication des armes blanches, relate la société civile.

 

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