Les journaux parus mercredi 13 septembre à Kinshasa commentent plusieurs sujets d’actualité, dont le projet d’un troisième dialogue pour sortir la RDC de la crise que la France compte proposer à l’Assemblée générale de l’ONU qui s’est ouverte mardi à New York.
La France accentue son lobbying à New York pour obtenir le soutien du Conseil de sécurité de l’ONU au nouveau schéma qu’elle pense mettre en œuvre, via Brazzaville, pour sortir la RDC de la crise, rapporte Le Potentiel.
Le journal précise que ce schéma consiste en un ultime round de négociations entre le Rassemblement porté par le tandem Félix Tshisekedi-Pierre Lumbi et la Majorité présidentielle. A en croire le quotidien, Joseph Kabila n’y serait pas opposé.
Une autre évidence que comporte ce plan de la France, l’organisation des élections dans les délais convenus dans l’Accord du 31 décembre 2016, relève le tabloïd, qui note que cette option offusque les caciques de la MP au pouvoir à Kinshasa.
Pourtant, cet appel à un troisième dialogue a été également lancé par le Président de l’Union nationale des Nationalistes (UNANA) Prince Willy Mishiki.
Au cours d’une matinée politique qu’il a animée dans la commune de Kimbanseke lundi, l’opposant a exigé un troisième dialogue pour vider la crise sociopolitique et économique qui frappe toute l’étendue du territoire national, rapporte La Prospérité, soulignant que l’acteur politique est sceptique quant à la tenue des élections présidentielle et législatives en 2017.
En rapport avec la 72ème assemblée générale de l’ONU, Cas-Info.cas rappelle que la 69e assemblée générale de l’ONU avait été marquée par une promesse claire et nette du chef de l’État congolais.
Le 25 septembre 2014, alors que le doute commençait à gagner le pays sur les intentions réelles du président de la République à quitter le pouvoir au 20 décembre 2016, date de la fin officielle de son second et dernier mandat, Joseph Kabila avait coupé court aux spéculations devant l’ONU, en confirmant la tenue des élections conformément au calendrier arrêté par la CENI» se souvient le site web d’actualité.
Le site d’information croit savoir que la communauté internationale, à l’image de la France, va poser la question de cette promesse du chef de l’Etat congolais sur la table lors de la session en cours.
« Début de l’enrôlement dans le Kasaï »
Dans un tout autre registre, L’Avenir fait savoir que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a lancé mardi 12 septembre les opérations d’identification et d’enrôlement à Tshikapa dans la province du Kasaï.
Sous de vifs applaudissements de ses agents et des premiers électeurs venus se faire enrôler en masse, la commission électorale a délivré enfin la première carte d’électeur dans cet espace, en proie, il y a encore peu, à une grande insécurité suite au phénomène Kamuina Nsapu, rapporte le journal, précisant que la CENI s’attend à enrôler 3.598.000 citoyens, répartis en 822 centres.
Mais, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a, à l’ouverture de la 36ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies lundi à Genève, émis des critiques contre le travail abattu par la CENI, regrettant « le peu de progrès notés en direction du processus électoral en cours », écrit de son côté Actualité.Cd.
En réaction, le député Kakwata wa Kakwata du bureau de la MP dit ne pas comprendre cette prise de position du Haut-commissaire aux droits de l’homme, soutenant qu’avec l’opération d’inscription des électeurs sur les listes électorales qui vient de commencer dans les deux provinces de l’ancien Kasaï Occidental, la CENI est en train de boucler le processus électoral, rapporte pour sa part Forum des As.