Le coordonnateur de la Nouvelle société civile du Congo, Jonas Tshombela a estimée mardi 8 août que la majorité présidentielle (MP) n’a pas la volonté d’aller aux élections. Pour lui, l’appel à des journées «ville morte» est une activité qui contribue «à faire pression sur la CENI pour la publication du calendrier électoral».
«C’est aussi une façon de faire pression sur la classe dirigeante pour prendre conscience de la recherche d’un consensus inclusif et consensuel autour de l’accord, afin qu’on ait les élections d’ici la fin de l’année. C’est une nécessité impérieuse sur laquelle nous devons tabler tous», conseille Jonas Tshombela.
Réagissant sur les appels à des journées «ville morte», le ministre des Infrastructures, Thomas Luhaka, a condamné ces manifestations, estimant qu’elles retardaient le processus électoral.
Un point de vue que rejette Jonas Tshombela qui rappelle que la majorité présidentielle (MP) a bloqué le processus depuis une année et que ces manifestations ne constituent pas un obstacle.
«Lorsqu’on n’a pas le calendrier, est-ce que c’est par ces 3 jours [lundi : attaque de quelques coins du pays attribuée aux adeptes de Bundu dia Mayala, et les journées ville morte décrétées mardi et mercredi 9 août] qu’ils peuvent justifier que ça bloque les choses ? », s’interroge le coordonnateur de la Nouvelle société civile.
Pour Jonas Tshombela, le processus lui-même pose problème, et qu’ «au-delà de tout ce que la MP peut dire, la réelle volonté d’amener la population aux élections n’est pas visible».
Cet activiste de la société civile pense que l’insuffisance de financement a la CENI est une preuve supplémentaire «qui démontre que la MP elle-même n’a pas la volonté d’aller aux élections».