A Kananga (Kasaï-Central), l’ONG Association pour le développement social et sauvegarde de l’environnement (ADSSE) a enregistré, depuis mai dernier, plus de 50 000 déplacés qui ont fui l’insécurité dans leurs milieux d’origine notamment à Kamonia et Dibaya.
Interrogé lundi 31 juillet dernier, le chef du bureau de cette structure, Innocent Elenga, a assuré qu’après cette opération d’enregistrement suivra la distribution d’une assistance humanitaire.
Il a également indiqué que ces ménages de déplacés vivent dans des conditions difficiles dans des familles d’accueil, en attendant les aides des organisations humanitaires.
Dans ce groupe, précise-t-il, il y a un peu plus de 20 000 enfants dont l’âge varie entre 0 à 11 ans.
Innocent Elenga a estimé que cette opération d’identification facilite la tâche aux humanitaires qui interviennent dans ce domaine :
«Lorsqu’il y a conflit, il faut toujours chercher à générer des listes de personnes vulnérables. En mettant ces listes auprès des organisations humanitaires internationales et nationales, ils [déplacés] peuvent avoir une aide. Si nous ne faisons pas l’identification, comment est-ce que les organisations internationales viendront à l’aide. C’est difficile».
Un des déplacés venu du territoire de Dibaya , père de six enfants, dit mener une vie difficile avec sa famille, à Kananga. Il a par ailleurs exhorté les autorités à faire quelque chose pour ces infortunes.
Parmi ces déplacés, on compte également des habitants de Nganza, commune située dans la partie Ouest de la ville de Kananga. Cette municipalité était la plus touchée en mai dernier lors des accrochages entre forces de l’ordre et miliciens Kamuina Nsapu.