Revue de presse du mardi 18 juillet 2017
La désignation de nouveaux responsables dans la police fait les gros titres de la presse ce mardi. Des ordonnances de nomination et mise à la retraite ont été lues à la télévision publique en fin de soirée.
CAS-INFO.CA reprend les grands changements décidés par le chef de l’Etat à la tête de la police.
Le site Internet d’informations révèle ainsi que Charles Bisengimana, chef de la police nationale depuis 2010, est remplacé par le Général major Amuli, qui quitte l’armée où il était chef d’Etat-major adjoint chargé des opérations. Le confrère note également que «le tout puissant» général Célestin Kanyama, chef de la police de Kinshasa, cède sa place au général Kasongo Kitenge.
Pour CAS-INFO. CA, ces nominations ont une portée politique. Alors que des manifestations d’opposants sont redoutées dans les prochains mois, analyse le site internet, le chef de l’État débarque le duo sous les ordres duquel les manifestants ont été violemment réprimés au cours des derniers mois et donne les commandes à des officiers à priori moins enclins dans la défiance face aux émeutiers. A en croire le confrère, le nouveau patron de la police a la réputation d’avoir des relations respectueuses avec les populations civiles.
Forum des As qui publie l’intégralité de ces ordonnances observe que c’est pratiquement tout le commandement central qui change de visage. Dans la foulée de cette mise en place, écrit le journal, un poids lourd de la Police s’en va à la retraite après de bons et loyaux services. Il s’agit du général Jean De Dieu Oleko qui était jusque-là inspecteur général de la police. Le quotidien signale aussi la montée en puissance «du désormais ex-colonel Elvis, très populaire dans la Tshangu», porté à la tête de la Légion nationale d’intervention.
L’Avenir décèle plutôt un «nouveau vent» qui «est en train de souffler en RDC» dans les dernières nominations décidées par le chef de l’Etat. Après la fonction publique, note le journal, c’est le tour de la police nationale congolaise d’être concernée par des départs à la retraite.
Pour le confrère, ces nominations à la tête de la police traduisent «la promotion» des «compétences prêtes à servir la nation congolaise, sans oublier certaines permutations et changements voulus par le commandant suprême des forces armées de la République et de la police».
«Front social»
Dans son article intitulé «Le front social brûle», Le Potentiel revient sur les réclamations des fonctionnaires au sujet du réajustement de leur salaire par rapport au taux de change. Le journal annonce une fin du mois de juillet mouvementée, expliquant que le gouvernement ne pourra pas aligner le salaire des fonctionnaires sur le taux budgétaire de 1 425 francs congolais pour 1 dollar américain. C’était pourtant une promesse du Premier ministre, note le journal pour qui Bruno Tshibala n’avait pas mesuré les conséquences de cette annonce.
Faute de tenir sa promesse, le Premier ministre risque de faire face à une grève. Médecins, infirmiers, enseignants, fonctionnaires payés actuellement au taux de 930 francs congolais pour un dollar américain, menacent d’aller en grève si leur salaire n’est pas aligné au taux de 1425 francs congolais. Bruno Thsibala s’en sortira-t-il ? Le journal n’y croit pas beaucoup.
ZOOM ECO s’intéresse également à la dépréciation du franc congolais. A la Une du site Internet, on peut lire une tribune de l’Economiste Steve Kilula. Depuis fin 2015, la monnaie congolaise s’est dépréciée de plus de 75%, fait remarquer l’économiste. Cette dépréciation entraîne en conséquence, une perte de pouvoir d’achat des ménages, en particuliers celui de des fonctionnaires et agents de l’Etat, observe M. Kikula. Malgré cette dépréciation du franc congolais, l’économiste n’apprécie pas la décision du gouvernement d’aligner le salaire des fonctionnaires sur le taux de chaux de 1425 francs congolais. Pour lui, la décision a été prise à la hâte.
Enrôlement au Kasaï
ACTUALITE.CD rapporte que la commission électorale nationale indépendante (CENI) va envoyer une mission dans les provinces du Kasaï pour préparer l’enrôlement des électeurs.
«Il est question de lancer déjà les préparatifs de l’enrôlement aux Kasaï. Nous nous préparons. D’ailleurs cette semaine, nous allons nous y rendre nous-mêmes pour faire la première évaluation», a déclaré le président de la commission électorale cité par le site Internet d’informations.
Le Potentiel révèle que le président de la CENI a fait cette annonce après une rencontre avec le ministre de l’Intérieur. Le journal rappelle que les provinces du Kasaï connaissent une «violence inédite».
Des violences qui ont provoqué la mort de plus de 3 000 morts et contraint plus d’un million de personnes à quitter leurs habitations.