«Le CNSA est une structure capitale pour les mois qui suivent. C’est la structure qui permettra conjointement avec le gouvernement et la CENI [d’établir] le calendrier électoral», a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, après avoir reçu les délégués des composantes qui vont siéger au Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre 2016.
Prévu dans l’accord du 31 décembre 2016, le CNSA a pour mission de veiller au respect de cet accord politique et d’assurer le suivi ainsi que l’évaluation de sa mise en œuvre en vue de garantir l’organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées.
La présidence de cette structure est l’un des points qui ont conduit à l’échec des discussions entre le pouvoir et la coalition de l’opposition dirigée par Félix Tshisekedi. Ce dernier regroupement n’a d’ailleurs pas pris part à la réunion convoquée par Aubin Minaku. Les délégués de l’UNC, un autre parti de l’opposition dirigé par Vital Kamerhe, ne se sont pas non plus présentés.
Aubin Minaku a annoncé que la première réunion du CNSA aura lieu au retour au pays du président du Sénat.
«Cette première réunion sera convoquée incessamment lorsque le président du Sénat retournera au pays. Cependant j’ai invité tous les délégués au CNSA pour une prise de contact afin qu’ils soient briefés sur la teneur de la correspondance du président de la République sur les différents noms présentés par les différentes composantes», a indiqué M. Minaku.
Au cours de cette première réunion, il sera notamment question de la désignation par consensus du président du CNSA, de la présentation des membres du bureau, de l’installation du bureau définitif ainsi que de l’élaboration du règlement intérieur provisoire.
Le CNSA est l’une des dispositions prévues dans l’accord du 31 décembre 2016 signé par l’opposition et le pouvoir pour cogérer le pays pendant la transition qui doit aboutir à l’élection du nouveau président de la République avant la fin de cette année.
Le Rassemblement de l’opposition dirigé par le fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi estime que la présidence de cette structure lui revient. Ce que conteste le pouvoir. Ce désaccord a conduit à la fin des discussions entre les deux parties. Le camp du président Kabila s’est mis d’accord avec un autre groupe d’opposants qui ont accepté d’entrer au gouvernement.