Soixante opérateurs économiques de l’Equateur, affiliés à la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Congo (COPEMECO) et à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) réclament au gouvernement central le paiement de leurs créances qui selon eux s’élèvent à 3 millions des dollars américains.
Dans un communiqué rendu public mercredi 14 juin à Mbandaka, ces opérateurs économiques ont annoncé le gel de paiement de tout impôt, droit, taxe et redevance dus au pouvoir central et provincial. Ils conditionnent leur retour au civisme fiscal au paiement de cette dette qui, soutiennent-ils dans leur communiqué, est certifiée par la Direction Générale de la Dette Publique (DGDP).
Aux régies financières dont DGI, DGRAD, DGDA et la Direction générale des Recettes de la Province de l’Equateur (DGRPEQ), ces acteurs économiques préviennent qu’ils ne se soumettraient à aucun contrôle fiscal, précisant que cette mesure court jusqu’au règlement de leur litige avec le gouvernement central et la province de l’Equateur.
La plupart de ces opérateurs économiques évoluent dans les secteurs des travaux publics, santé, construction, transports et hôtellerie. Certains affirment avoir fait faillite à cause de l’insolvabilité de l’état congolais qui, après avoir commandé certains services, n’a pas honoré ses factures.
La DGRPEQ, poumon économique de la province, a d’ores et déjà dénoncé « une rébellion fiscale ». Elle rappelle que le paiement de l’impôt est prioritaire notamment pour la sécurité des activités des opérateurs économiques. La régie financière provinciale plaide pour une négociation urgente entre l’Etat et ses créanciers afin de mettre fin à ce conflit.