La Prospérité: « Un accord est trouvé mais le plus dur reste à faire »

Revue de presse du mardi 24 janvier 2017

La presse kinoise s’intéresse particulièrement ce mardi à deux sujets : le compromis trouvé sur la composition du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre et le départ annoncé d’Etienne Tshisekedi à Bruxelles.

Concernant le Conseil national de suivi de l’accord, La Prospérité estime qu'après le compromis trouvé, « le plus dur reste à faire ».

Le quotidien révèle que la question liée au à la désignation du nouveau Premier ministre est la grande source de divergences entre les signataires du compromis politique du 31 décembre.

Le chronogramme d’application des résolutions de l’Accord de la Saint Sylvestre n’est pas encore arrêté. Or, explique le journal, deux dates importantes et incontournables doivent être fixées. Il s’agit de celle du jour de scrutin et celle de la passation civile et pacifique du pouvoir entre le président Kabila et son successeur élu, note le tabloïd.

Face à toutes ces préoccupations, fait savoir La Prospérité, la CENCO reste confiante qu’une entente est possible.

L’Avenir s'intéresse aussi au conseil de suivi de l'accord. Le journal titre : « La MP renonce au poste de 1er Vice-Président ».

La MP fait remarquer que d’autres composantes de l’opposition briguent l’unique poste sollicité par la Majorité Présidentielle à savoir, le 1er Vice-Président. Cette situation est la raison du flottement actuel dans la poursuite des travaux, a reconnu André-Alain Atundu, cité par le journal.

« Mais soucieux de mener à bonne fin l’arrangement particulier, par son adoption, par toutes les parties prenantes à l’Accord de la Saint Sylvestre, et compte tenu des espérances de nos populations, la MP a proposé à la CENCO une convenable voie de sortie. Ainsi, la MP renonce, non sans peine, au poste de 1er Vice-Président, avec comme contrepartie que les 3 Vice-Présidents ne soient pas hiérarchisés, chacun disposant des prérogatives précises à l’image des Vice-Présidents de la formule 1+4 », écrit L’Avenir.

«Consensus trouvé sur la composition du conseil de suivi de l’Accord », note, pour sa part, Actualite.cd

Le site Internet détaille la composition du conseil de suivi: la Majorité présidentielle aura 9 membres, le Rassemblement 6, l’opposition politique signataire de l’Accord du 18 octobre 4, le Front pour le respect de la constitution 4, l’Opposition républicaine de Kengo 2 et la société civile 3.

Tshisekedi à Bruxelles

Dans un autre registre, Africa News annonce : « Tshisekedi quitte Kinshasa pour un check-up à Bruxelles ».

Le président du Comité des sages du Rassemblement, récemment désigné président du Comité de suivi de l’Accord du 31 décembre, doit quitter Kinshasa pour un check-up à Bruxelles.

L’information a été confirmée par son fils Félix Tshisekedi alors que des sources indiquent que l’avion médical devant transporter le vieil opposant de 84 ans, est déjà parti de la capitale belge, écrit le journal.

L’Avenir reprend le même titre et évoque les raisons de ce voyage : « il s’agit d’une simple consultation. Il devrait prendre un peu de vacances, après six mois de présence ininterrompue, mais cela ne durera pas plus de quelques semaines ».

Forum des As confirme le départ d’Etienne Tshisekedi pour « ce mardi pour Bruxelles ».

Le journal pense que cette évacuation sanitaire ou ce départ pour le check-up ne sera pas sans conséquence sur les discussions en cours au Centre interdiocésain de Kinshasa.

Selon Forum des As, la redistribution des cartes du côté du Rassemblement se fait principalement autour de l’UDPS. C’est le chef de ce parti qui est appelé à prendre la présidence du Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA). Une structure chargée de s’assurer de l’avancement régulier des préparatifs de l’élection d’ici à la fin de 2017. C’est encore l’UDPS qui va donner le Premier ministre.

Beaucoup de gens craignent que le départ du président du Conseil des sages du Rassemblement aux soins ne prolonge indéfiniment les discussions autour de l’Arrangement particulier, devant aider à la mise en application de l’accord, qui durent depuis déjà plus de deux semaines.