Seize morts ont été enregistrés depuis novembre 2016 dans les nouveaux sites de déplacés à Kalemie (Tanganyika), ont noté mercredi 11 janvier, les membres d’une mission conjointe MONUSCO-autorités territoriales-PNUD dépêchée sur place.
Plus de mille ménages, qui avaient fui les affrontements entres les Pygmées et le Bantous, ont besoin d’une assistance d’urgence.
Ils sont environ 260 ménages au site de Kankomba, 710 familles au site de Kyanza et 510 autres au site de Kaseke 2. Tous ces déplacés proviennent des villages affectés par le conflit intercommunautaire Pygmées d’origine Twa et Bantou d’origine Luba.
Le chef de bureau de la MONUSCO/Kalemie, Jacob Mogeni, annonce que la mission onusienne et ses partenaires entrevoient une nouvelle visite au site de Miketo à 35 km sur l’axe Kalemie-Nyunzu:
«Nous sommes touchés avec ce qui arrive aux femmes et enfants. Nous allons travailler fort avec les autorités pour apporter la paix dans vos villages».
Plusieurs de ces déplacés expriment la volonté de regagner leurs zones d’origine. Mais, ces zones sont encore touchées par des actes sporadiques d’insécurité, qui ne favorisent pas leur retour.
Ils appellent les autorités à s’impliquer dans la solution de la crise intercommunautaire. Les autorités locales se disent préoccupées avec ce qui se passe dans la région.
Après avoir visité ces sites, l’administrateur du territoire de Kalemie, Bernard Bokalanganya, a évoqué la nécessité de mater toutes les milices dans la zone:
«La grande majorité a opté pour la paix. Nous, nous devons plutôt passer à la répression de ces groupes de bandits que ça soit Twa ou Bantou. Ceux qu’on va ramasser, la justice sera faite. On va les rééduquer».