L’inspecteur provincial de la police, Célestin Kanyama a annoncé, lundi 14 novembre que les taxi-motos ne sont plus autorisés à circuler au-delà de 18 heures à Kinshasa. D’après lui, la police va faire appliquer cette mesure prise par «les autorités politico-administratives ».
La mesure vise à mettre fin à l’agression des taxi-motards et leurs clients.
«Aujourd’hui, par rapport aux statistiques, c’est déplorable. Ceux qui prennent des femmes sur des motos tardivement, ce sont des motocyclistes. Non seulement ces femmes sont violées, mais elles sont des fois tuées. Même des hommes sont victimes de ces motocyclistes. Nous avons compris que quand il fait noir, les conducteurs des motos sont parfois victimes. C’est comme ça que l’autorité a envisagé un certain nombre de mesures. Pas seulement pour les taxi-motos, mais également des changeurs», a précisé le général Célestin Kanyama.
La mesure frappe donc ainsi les cambistes qui exercent dans la rue dans tous les quartiers de Kinshasa.
Déjà en 2014, le gouvernement provincial de Kinshasa avait interdit la circulation des taxi-motos la nuit. Cette interdiction avait entrainé des difficultés de circulation au-delà de 18h00, pour les habitants des quartiers périphériques de Kinshasa notamment Cogelos, Tchad, Kimbwala, Malueka qui étaient obligés de parcourir des kilomètres à pied pour atteindre leur domicile.
Les routes menant vers ces quartiers péri-urbains n’existent plus à proprement parler ou sont impraticables. Seules les motos assurent le déplacement de la population locale dans ces coins difficilement accessibles.
Avec cette décision interdisant la circulation de ces engins après 18 heures, les habitants étaient obligés de parcourir des kilomètres à pied pour atteindre leurs domiciles. La situation risque de se reproduire, parce que ces routes ne sont pas toujours réhabilitées et demeurent inaccessibles aux voitures.
