Les petites coupures de francs congolais se font, depuis quelques semaines, rares sur le marché de Lubumbashi (Haut-Katanga).
Selon des témoins, cette situation constitue un casse-tête pour les vendeurs qui se plaignent de remettre aux clients des biens en nature comme : des stylos, des bonbons, des boites d’allumettes en lieu et place de la monnaie.
Les vendeurs renvoient la balle dans le camp de l’Etat qui ne disponibilise pas assez de petites coupures pour des transactions. Les incompréhensions issues de cette problématique débouchent souvent à des disputes interminables. Parfois même, des vendeurs et acheteurs en arrivent aux mains.
Radio Okapi a croisé un père de famille qui accuse les vendeurs de voler leurs clients:
«On peut me donner des bonbons cinq fois, ce sont des pertes. 50 francs fois 10, ça me fait déjà 500 francs congolais. C’est difficile aussi pour les enfants. On est obligé de donner 1000 francs congolais de transport au lieu de 500 FC parce qu’on est sûr qu’on ne va pas rembourser à l’enfant 50 francs congolais».
Une femme rencontrée dans le rayon des vivres-frais au marché Mzée affirme être bouleversée par cette situation:
«L’oignon coute 100 francs, il n’y pas de différence, je suis obligée d’ajouter le piment et le sel pour un total de 500 francs, on dépense plus par manque de petites coupures».
Les cambistes disent également être en difficulté d’avoir la petite monnaie.
