Les taximen moto ont observé lundi 25 juillet à Kisangani une «journée sans taxi moto». Ils affirment protester contre les tracasseries et arrestations arbitraires dont ils sont victimes de la part des agents de la Police de circulation routière (PCR) dans la ville.
Selon un porte-parole de ces taximen moto, les agents de PCR exigeraient jusqu’à 95 000 francs congolais (environ 95 USD) à titre de frais de contravention pour le retrait d’une moto confisquée.
« Notre problème avec le PCR c’est la tracasserie.
En tout cas c’est plus pire. Voilà pourquoi on est en train de déclarer. Si on n’arrête ta moto, pour la retirer on t’exige 80 000 francs et 15 000 francs de bière. On en a assez. Ils veulent qu’on devienne des Kulunas ou quoi ? », s’est plaint un des manifestants.
Certains conducteurs moto ont érigé des barrières sur les axes routiers conduisant vers le centre-ville, notamment dans la commune de Makiso, en vue d’empêcher toute circulation de mototaxi.
Des sources locales déplorent une journée perturbée en termes de circulation.
Les taximen moto récalcitrants ont vu pour certains leur moto saisie et pour d’autres les roues de leur engin dégonflées ou incendiées.
D’autres conducteurs moto, joints par des badauds, ont tenté d’organiser une marche de protestation jusqu’au centre-ville. Ils ont été dispersés par la police à coup de gaz lacrymogène.
De son côté, le maire de Kisangani, Augustin Osukama, justifie cette intervention de la police par le fait que le gouverneur de la Tshopo avait déjà décrété depuis le week-end un mois de courtoisie routière. Cette mesure, selon lui, rend sans fondement la manifestation des taximen moto.