Lors d’une conférence de presse mercredi 24 février soir à Kinshasa, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a fait le point de ses rencontres avec les dirigeants et acteurs sociopolitiques de la RDC. Au cours de ces rencontres, il a appelé la classe politique congolaise à privilégier le dialogue consensuel pour aboutir à la tenue d’élections apaisées dans ce pays.
Devant les journalistes, Ban Ki-moon a déclaré:
«Il faut qu’il y ait un dialogue consensuel entre toutes les parties prenantes. Et j’ai encouragé le président [Joseph Kabila] à entreprendre un dialogue inclusif. Toutes les parties que j’ai rencontrées ont indiqué qu’elles souhaitaient participer à un dialogue inclusif. De toutes les façon, il n’y a pas d’autre solution.»
Il a par aillers condamné la restriction de la liberté d’expression en RDC, appellant au respect des droits de l’homme dans ce pays.
Vous pouvez écouter le Secrétaire général de l’Onu ici :
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Il ressort du premier entretien le même mercredi avec les organisations de la société civile que Ban Ki-moon s’est dit très attaché au principe d’un dialogue inclusif qui respecte l’Etat de droit et la démocratie.
Selon Jérôme Bonso de la Linelit, un mémorandum a été remis au Secrétaire général des Nations unies; dans lequel la société civile congolaise propose de trouver un consensus autour du processus électoral.
Réactions des politiques
Le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), Alain Atundu, affirme que la rencontre avec Ban Ki-moon a été très positive. Il laisse entendre que le patron de l’Onu exhorte la classe politique à ne pas suivre le mauvais exemple de la Syrie et la Lybie, qui sombrent aujourd’hui dans la violence à cause justement de l’absence du dialogue.
Quant à la Dynamique de l’opposition, Joseph Olenghankoy des Fonus indique qu’il n’est pas question d’aller au dialogue avant la fin du mandat du président Joseph Kabila:
«Nous avons demandé au Secrétaire général de l’Onu de dire à Joseph Kabila qu’il y a une vie avant et après le pouvoir et qu’il sied d’organiser les élections dans les délais constitutionnels.»
Mwando Nsimba, de la plate-forme G7, réitère son refus d’aller dans un «dialogue foure-tout» sans identifier le vrai problème. Il en appelle plutôt aux négociations directes entre l’opposition et la MP «dans le respect des délais constitutionnels.»
De son côté, le secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, pense qu’il faut dialoguer sous une médiation internationale neutre pour sortir de l’impasse électorale le plus rapidement possible; sinon, ce ne sera plus opportun.