Forum des As : « MP : ruée vers des postes »

Des participants au séminaire d’échanges entre communicateurs de la majorité présidentielle, tenu 5 au 7/9/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du vendredi 18 septembre 2015

Les deniers développements du feuilleton « G7 », les sept signataires de la lettre ouverte à Joseph Kabila, continuent d’alimenter les journaux.

Forum des As s’intéresse aux conséquences des révocations et démissions consécutives à l’exclusion des leaders du G7 de la Majorité présidentielle.

Le Bureau politique de la Majorité présidentielle a fait savoir que les ministres, membres des partis des signataires du « mémo choc » doivent évacuer les postes qu’ils occupent, à moins qu’ils ne dénoncent la démarche des responsables de leurs formations politiques.

Tout ceci va libérer des postes, selon Forum des As.

En dehors de douze maroquins à libérer au Gouvernement, il y a également des strapontins aux bureaux du Sénat et de l’Assemblée nationale, ainsi que dans les entreprises, énumère le journal.

A en croire le quotidien, l’écrasante majorité des députés nationaux rêvent de rejoindre le Gouvernement en vue d’être réellement aux affaires. Surtout à l’approche des élections.

Forum des As révèle également que dans plusieurs états-majors politiques, l’heure est aux tractations pour tirer profit du départ du G7 afin de se positionner utilement par rapport aux postes déclarés vacants.

L’Avenir interroge le sénateur de la majorité She Okitundu sur cette fronde au sein de sa famille politique.

Pour lui, les deux précédentes lettres du G7 adressées au chef de l’Etat méritaient déjà une exclusion.

« Comme vous le savez, le président de la République a toujours été patient pour ça ; par souci de la cohésion de la Majorité, même de bonne entente qui existe au sein de la famille qui compose la Majorité, le président de la République a voulu que ces gens-là fassent amande honorable, puis leur donner encore une chance », fait savoir She Okitundu dans les colonnes du journal.

Interrogé sur le fond du propos des frondeurs qui réclament le respect de la constitution, le sénateur Okitundu affirme qu’il peut donner matière à réflexion. Mais pour lui, « ces gens-là avaient un agenda caché ».

« Ils s’inscrivent dans un autre schéma et à mon avis, moi qui a une petite expérience en cette matière, ce sont des gens manipulés, instrumentalisés par une partie de la Communauté internationale qui en veut au pouvoir en place en République Démocratique du Congo », soutient-il.

Pour Le Phare, toute cette polémique n’est que « distraction ».

« Pendant que des millions de Congolaises et Congolais attendent d’être fixés sur le nouveau chronogramme des élections et surtout sur la présidentielle et les législatives nationales, hermétiquement verrouillées par le législateur, la Majorité Présidentielle vient d’opter pour ce qui paraît comme une grande distraction », écrit le journal.

En effet, argumente le quotidien, la crise interne qui couvait au sein de la famille politique du Chef de l’Etat et qui a éclaté au grand jour le mercredi 16 septembre, à travers des « auto-exclusions » et « révocations » au sein du G7 ainsi que des velléités affirmées de rébellion de la part de cette nouvelle « sensibilité politique », est de nature à détourner l’opinion tant interne qu’externe de vrais enjeux politiques.

Le Phare estime que cette crise au sein de la MP est un « incident interne qui ne devrait pas perturber la marche de l’Etat, présentement préoccupé par le blocage du processus électoral ». 

Dans un autre article, La Prospérité révèle que la Dynamique de l’opposition va saisir la justice après les incidents qui ont émaillé la fin de son meeting du 15 septembre à Ndjili.

Le journal rappelle qu’un groupe d’inciviques est venu semer le trouble au cours de ce meeting alors que tout s’est passé normalement.

Cet acte qui a failli gâcher ce grand rendez-vous ne peut rester impuni. C’est pour cette raison que la Dynamique promet de porter plainte officiellement auprès des autorités compétentes contre les personnes physiques et morales clairement identifiées, responsables de cette violence gratuite, écrit le quotidien.