Revue de presse du mercredi 26 août 2015
Le chef de l’Etat congolais a promulgué mardi la loi sur la répartition des sièges aux élections municipales et locales.
Les journaux parus ce mercredi tablent sur les conséquences de la promulgation de cette loi.
Pour La Prospérité, la promulgation cette loi associée à celle sur le statut des chefs coutumiers témoigne de la volonté du président de la République de coupler les provinciales aux locales.
Mais le journal ne semble pas croire à cette hypothèse. Pour lui, tous les indicateurs permettent de conclure que le 25 octobre prochain, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne sera pas en mesure d’organiser les élections provinciales combinées aux locales.
En principe, si le calendrier électoral global avait été respecté, argumente le quotidien, le mois de septembre serait consacré aux préparatifs de la campagne électorale. Le processus, malheureusement, a pris énormément de retard à telle enseigne que l’on se demande si la Ceni ne devait pas s’assumer avec la publication d’un nouveau calendrier électoral, ajoute le journal.
« Un réaménagement du calendrier électoral s’impose », tranche La Prospérité.
Pendant que s’éloigne la perspective des élections cette année, fait savoir le quotidien, un nouveau discours voit le jour et tente de prendre corps sur l’éventualité d’une transition résultant du dialogue politique annoncé.
Pour Forum des As, avec la promulgation de la loi sur la répartition des sièges, le plus dur commence pour la Ceni.
Sur papier, écrit le confrère, plus rien ne s’oppose à la tenue des élections telles que prévues par la commission électorale.
Pour emprunter un langage cher au football, on dirait que la balle est désormais dans le camp de la Commission électorale nationale indépendante.
Cependant, nuance le journal, la question que les observateurs se posent est celle de savoir si en deux mois, la Centrale électorale peut se déployer sur terrain pour tenir le calendrier d’octobre. Cela tient d’une gageure, commente Forum des As.
Autre grand obstacle, ajoute le journal, l’argent. Ce n’est pas sûr que le Gouvernement ait les moyens financiers suffisants pour organiser ces scrutins dans les délais, fait remarquer le quotidien.
D’autant que par définition pour les locales, il y a plus de candidats, plus de circonscriptions, et donc davantage des moyens à mobiliser que n’importe quel autre scrutin.
Le Potentiel, de son côté, s’intéresse aux nouvelles provinces créées après le démembrement de 6 provinces.
Pour le journal, ces nouvelles provinces sont paralysées.
Le renvoi sine die de l’élection des gouverneurs de ces 21 nouvelles provinces a créé une onde de choc qui a désorienté toutes les projections du gouvernement, écrit le confrère.
Pour avoir été prise à pied levé, note le journal, la Ceni s’est trouvée dans l’incapacité de remplir sa mission.
Du coup, écrit encore le quotidien, la mise en place de nouvelles provinces devient une gageure.
« A qui la faute ? », s’interroge Le Potentiel pour qui « l’histoire retiendra que le gouvernement a mis sens dessus dessous des provinces qui se battaient, avec leurs moyens de bord, pour se développer ».