Les taxis n’opèrent pas à la nouvelle aérogare modulaire de l’aéroport de N’djili à Kinshasa. Les taximen
se contentent de travailler dans l’ancienne aérogare dédiée à présent aux vols domestiques. Le président provincial de l'Association des chauffeurs du Congo (ACCO) à Kinshasa, Betu Ku Mesu, s’est plaint de cette situation mardi 18 août à Radio Okapi. Il déplore le fait que le marché de taxis à la nouvelle aérogare ait été attribué à une agence de transport privée.
« C'est inadmissible d'interdire aux nationaux qui sont à l'aéroport depuis des décennies de travailler et de confier le marché à un expatrié. Nous ne savons pas quels sont les arrangements qui ont été pris avec la société. Nous regrettons que les expatriés puissent venir nous "dégager". Cela ne nous enchante pas », déplore Betu Ku Mesu.
Le président provincial de l'Association des chauffeurs du Congo affirme ailleurs cette interdiction n’a pas été communiquée à ses collègues par écrit. « Elle est verbale. On chasse les collègues comme si on chassait des petits chiens », dénonce-t-il.
Selon lui, plus 150 conducteurs de taxis travaillent actuellement à l’aéroport de N’djili.
«Combien des vols nationaux y a-t-il dans notre pays actuellement pour qu'on puisse les placer simplement à l'arrivée des vols nationaux ? », s’interroge Betu Ku Mesu, affirmant vouloir savoir « qui est caché derrière cette décision-là ».
Interrogé par Radio Okapi, l'Administrateur directeur général de la Régie des voies aériennes (RVA), Abdalah Bilengi, reconnaît, sans plus de détails, que le transport des passagers qui débarquent à la nouvelle aérogare a été attribué à une agence privée.